Salon du Livre de Doha : « Inviter la France est un honneur » selon Abdulla Nasser Alansari

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Partagez l'article !Notre envoyé spécial Arash Derambarsh a rencontré lors d’un entretien exclusif Abdullah Nasser Alansari, Directeur du salon du livre de Doha (Qatar) mais également responsable de la Bibliothèque Nationale du Ministère de la Culture, de l’art et du Patrimoine. La France est l’invitée d’honneur du 20ème salon international du livre de Doha. Pourquoi […]

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Notre envoyé spécial Arash Derambarsh a rencontré lors d’un entretien exclusif Abdullah Nasser Alansari, Directeur du salon du livre de Doha (Qatar) mais également responsable de la Bibliothèque Nationale du Ministère de la Culture, de l’art et du Patrimoine.

La France est l’invitée d’honneur du 20ème salon international du livre de Doha. Pourquoi ?
Abdulla Nasser Alansari : La France est un grand pays, une grande nation et une grande civilisation. C’est un plaisir, un honneur et une consécration de l’avoir parmi nous à Doha. Il était important de tendre la main à nos amis français et européens afin de réduire les malentendus et les incompréhensions entre nos deux civilisations. L’Emirat du Qatar est un pays ami de la France et de l’Union Européenne, notamment grâce à l’action des Présidents Français Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy. Je souhaite également rendre hommage à au Centre Culturel Français et à l’action de l’ambassade de France pour son écoute et son dynamisme. C’est pourquoi, toutes les actions et les manifestations culturelles de ce genre doivent être encouragées.

La question de l’identité nationale fait débat en ce moment dans notre pays. Que représente la France pour vous ?
Abdulla Nasser Alansari: Ma réponse est simple. Si on me donne la nationalité française, je l’accepte volontiers (rires). Plus sérieusement, la France représente tout pour nous : la capitale de la mode, des Lumières, de la culture et de la connaissance. Vous avez de la chance d’être Français. Si vous avez un problème avec votre identité nationale, rassurez-vous, au Qatar, nous savons ce que cela signifie : la Sorbonne, les philosophes des Lumières, la Révolution française, la gastronomie, la Liberté, l’égalité et la fraternité. Les français doivent maintenant regarder l’avenir et se tourner rapidement vers ses partenaires. Je rappelle que la Chine, l’Inde ou encore le Brésil sont déjà là.

Parlez-moi du salon du livre de Doha de Qatar
Abdulla Nasser Alansari : La France est l’invitée d’honneur du 20eme salon international du livre de Doha. Elle succède aux Etats-Unis d’Amérique. Nous pensons inviter la Chine et l’Inde pour les deux prochaines années. Deux milliards de personnes en deux ans, c’est pas mal non ? (Rires). Nous souhaitons faire de ce salon une vitrine culturelle de l’Emirat du Qatar. Nous avons tant de chose à apprendre et tant de chose à donner. Il y a aujourd’hui huit maisons d’édition françaises et une seule américaine (contre 70 Egyptiennes et 2 chinoises) au salon du livre de Doha mais nous serions honorés d’en inviter plus. C’est notre ambition pour les prochaines éditions. Néanmoins, je rajoute que ce salon est majeur en Asie et nous ferons en sorte qu’il devienne incontournable comme celui de Francfort.

Souhaitez-vous un partenariat entre la République Française et l’Emirat du Qatar concernant le salon du livre ?
Abdulla Nasser Alansari : Oui, absolument. Je souhaite valoriser une collaboration étroite avec le syndicat national du livre français (SNE). De plus, si le SNE fait l’honneur d’inviter l’Emirat du Qatar comme invité d’honneur du salon du livre de Paris, je vous promet un spectacle comme la France n’en aura jamais vu.

Récemment en France, des éditeurs comme La Martiniére ont porté plainte avec succès contre Google à propos de la numérisation des ouvrages. Votre avis sur le livre électronique et sur l’action de Google ?
Abdulla Nasser Alansari: Concernant Google, nous regardons évidemment l’actualité. C’est une grande victoire pour la défense des droits d’auteurs. Nous condamnons l’action de Google. Nous défendrons toujours le livre et les auteurs. Concernant le livre électronique et numérique, je dois avouer que je reste attaché au papier et à son toucher.

Le livre est un formidable outil de débat et d’expression. Qu’en est-il au Qatar ?
Abdulla Nasser Alansari : L’Emirat du Qatar permet le débat, notamment celui de l’inter religion. D’ailleurs, il y a régulièrement des débats entre des représentants de toutes les confessions. Cependant, il faut respecter les valeurs et les principes de notre religion et ne pas débattre de tout comme le sexe. Respectons-nous chacun car nous sommes tous des frères.

Propos recueillis par Arash Derambarsh à Doha, envoyé spécial pour le BSCNEWS.FR

Photo : / (à gauche) Alain Beucler (1er Conseiller de l’Ambassadeur de France Doha), (centre) Monsieur Abdulla Nasser Alansari (Directeur du salon du livre de Doha de Qatar et responsable de la Bibliothèque Nationale du Ministère de la Culture, de l’art et du Patrimoine), (droite) Arash Derambarsh

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