Ciel Montréal !
Après les canicules estivales, leurs queues d’ouragan et leurs orages en rafale, les mouches noires et autres maringouins qui testent votre taux d’adrénaline, amarrée à ce que les Montréalais appellent La Montagne (le Mont-Royal, parc sur la colline dessiné par le créateur de Central Parc), l’île entre dans sa plus belle saison, l’indienne. Celle du blé d’Inde (le maïs que Colomb, se croyant en Inde, prit pour le blé local), celle des tomates enfin hors de serre, celle des journées toujours chaudes mais respirables, celle de la longue fin de semaine de la Fête du Travail (Labor’s Day, premier lundi de septembre). Une saison à part, en plus, donnée peut-être, en cadeau, pour se consoler de l’absence de printemps. En juin on ne travaille déjà plus, ou presque, ce qui explique l’effervescence qui secoue la ville dès juillet avec la succession des trois grands festivals, Jazz à Montréal, Juste pour rire et les Francofolies.
Avec le début septembre revient le Festival des Films du Monde en même temps que celui des Films Haïtiens, et pendant tout ce temps le centre ville devient piétonnier, d’autant qu’il a été reconstruit pour devenir, le 7 septembre, le Quartier des Spectacles, une ère entièrement consacrée aux salles de spectacles de tout acabit, et ce n’est pas ce qui manque à Montréal, petite sœur de New York, Mtl pour les habitués. Et puis, sous ce ciel radieux, voici …