Actu BD : Camille Grosperrin danse la Capuccine

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Camille Grosperrin a illustré pour Diantre ! le très joli album Capucine, d’après un texte de Corinne Dreyfuss. Non dénuée d’humour, la jeune illustratrice qui a un parcours déjà bien rempli dans le monde des arts plastiques, revient pour Bedeo sur son travail pour Capucine, et son expérience dans le monde du neuvième art. Elle aussi issue de la génération Internet, elle avoue qu’elle doit tout à la visibilité qu’offre le web aux jeunes auteurs de bande dessinée.

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  • Pouvez-vous vous présenter ? Rappeler votre parcours artistique ?

Quand je suis née, le corps des sages femmes de la clinique du Prégentil m’a affectueusement surnommée « King Kong » en raison de ma pilosité plutôt développée. Après une enfance fortement occupée par ma passion pour les poneys, où je n’ai cessé de dessiner (essentiellement des équidés), je suis entrée en école d’art, à Duperré, où j’ai découvert le textile. A ce moment là la pilosité est revenue au centre de mes intérêts et je me suis prise de passion pour les animaux à fourrure.
Depuis, je dessine, je brode, je coups, j’imprime sur tissu. Les animaux sont au centre de ma production.

  • Comment est venue l’idée de travailler avec Corinne Dreyfuss ?

L’idée ne m’est pas venue spontanément. J’ai simplement accepté d’illustrer Capucine après avoir lu le texte que Diantre ! me proposait. Je ne connaissais pas Corinne, mais nos deux univers (textuel pour elle, graphique pour moi) semblaient se recouper sur bien des points.

  • Comment travaillez-vous pour adapter votre trait à un texte aussi sensible que celui de Corinne ? Comment le dessin vient compléter le texte, ou l’inverse ?

En lisant le texte de Corinne, il m’a semblé évident qu’il était fait pour fonctionner en rapport avec des images. Tisser un dialogue entre ses mots et mon univers graphique s’est fait au final assez naturellement. Parfois les images me venaient, en rapport avec l’esprit général du texte, et s’adaptaient petit à petit aux mots particuliers qu’elles devaient illustrer.
Mais le plus souvent je partais des mots de Corinne pour produire. Son texte rempli d’images, de métaphores, de détails appelait au dessin, je n’avais pas à me battre pour réussir à le mettre en relation avec des illustrations.
En même temps je ne voulais pas être trop illustrative et uniquement représenter en dessin ce que Corinne évoquait. J’ai tenu et j’ai été encouragée à imprégner mes dessins de mon propre univers.

  • Avez-vous un blog ? Quel rôle joue Internet dans votre parcours artistique et professionnel ?

J’ai un blog depuis trois ans. Je l’ai commencé car une amie m’y avait poussé par son enthousiasme (Aki, qui est elle aussi éditée chez Diantre !).
C’est grâce à ce blog que j’ai eu l’occasion d’être repérée par Diantre! et d’illustrer Capucine. Il me permet d’avoir un autre regard sur mon travail, et c’est en même temps une vitrine qui me permet d’obtenir des contacts professionnels.

  • Quelles sont vos influences ?

Je n’ai pas vraiment de références graphiques, mais plus des inspirations et des adorations liées à l’univers de l’art contemporain et du textile. J’aime beaucoup beaucoup le travail de Kiki Smith, celui d’AJ Fosik, et d’Angela Singer.

  • De nouveaux projets en commun ?

Rien de prévu pour l’instant, mais si Corinne a un jour à nouveau un texte à me proposer, je serai ravie de renouveler l’expérience!

  • Et en solo ?

Je lance ma propre marque d’accessoires textiles pour enfants, Bandit Bambi, avec mon amie Lisa, styliste, rencontrée à l’école. Nous sommes distribuées chez Not So Big et Bonton à Paris, et chez Atelier Charivari à Rouen. Le site http://www.banditbambi.com/ sera bientôt en ligne.
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Interview réalisée par Adeline Grosjean (Bedeo.fr) avec l’aimable collaboration des éditions Diantre !

L’actualité de la Bande Dessinée dans le BSC NEWS.FR en partenariat avec bedeo.fr

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