La littérature estivale et le plaisir de lire
J’ai toujours entendu dire autour de moi à l’orée de l’été « Je vais acheter des bouquins qu’on lit à la mer. Quelque chose de léger et de facile à lire». Et l’on imagine un «bouquin» conçu à la va-vite pour satisfaire tous les lecteur(ice)s qui n’ont que faire «de se prendre la tête» avec un pavé, bourré de mots compliqués. Du vite lu avec une surenchère d’ingrédients racoleurs, un style épuré, des phrases simples. Et tout ce paquet de 120 pages relié fermement avec des ficelles bien épaisses sur lesquelles on tire pour épousseter le sable répandu sur la serviette.
Alors, appréhendez ce nouveau numéro comme un guide pratique sur les livres qui pourraient vous accompagner sur tous les rivages du monde cet été, sans vous procurer une seule seconde d’ennui alors que les enfants traceront de grands cercles autour de vous et que vos voisins de droite prendront un soin consciencieux à vous asperger du sable tapissant leur bivouac estival. Mais le plaisir de votre lecture vous apportera sérénité, plénitude et si vous êtes un tantinet sensible, un peu de scrupule à profiter égoïstement de ce livre alors que le bivouac voisin n’a que pour seul butin : un parasol, une glacière, un paquet de chips et trois numéros de «magazines de plage» pour le coup.
Alors, avant d’aller plus loin dans la lecture de ce nouveau numéro, munissez-vous d’un stylo et procédez à votre sélection parmi les 50 chroniques que nous vous proposons car toutes les sensibilités littéraires y trouveront des livres de plage à leur convenance.
Vive le plaisir de lire tout azimut quelque soit la période de l’année.
Nicolas Vidal.