Exclusivité – Les dessous de la publication du livre de Marc Machin

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Arash Derambarsh a toujours ce sourire aux lèvres lorsqu’il vous croise et qu’il vous tend une main chaleureuse. Le Jeune directeur de collection aux editions du Cherche Midi a accepté pour le BSC NEWS MAGAZINE de décrypter la publication de son dernier livre à sensation « Seul contre tous» de Marc Machin, Cet homme impliqué dans une affaire judiciaire insensée, et récemment innocenté.
la rédaction du Bsc news magazine a souhaité connaître les dessous d’une telle publication lorsqu’une maison prestigieuse souhaite faire signer un personnalité publique pour un livre qui promet, de par son actualité exceptionnelle, un succès à venir.
pas de langue de bois ni de tabou pour Arash derambarsh.
plongez dans les coulisses d’un livre à sensation !
Arash, vous êtes un très jeune directeur de collection au sein d’une maison d’édition prestigieuse, Le Cherche Midi. Tout d’abord, qu’est ce qui vous a poussé à devenir éditeur ?

Paul Eluard disait « il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rdv ». Je suis tombé dans l’édition en rencontrant un éditeur qui m’a proposé de travailler avec lui. Il m’a fait confiance. J’ai ainsi travaillé successivement comme Directeur de collection aux éditions JM Laffont de 19 à 22 ans. Aux éditions Ramsay de 23 à 27 ans. Et depuis, je dirige les départements politique et personnalités au cherche midi éditeur.

Vous venez de publier le livre de Marc Machin relatant cette incroyable affaire judiciaire. Qu’est ce qui vous a séduit en tant qu’éditeur chez Marc Machin?
J’avais entendu parler de l’affaire du Pont de Neuilly car j’habite à Courbevoie – La Défense. Je fais une revue de presse tous les jours et c’est un papier de la journaliste du Parisien, Valérie Mahaut, qui m’a alerté.
J’ai été choqué par cette injustice mais il faut garder sa sérénité et laisser la justice reconnaître cette erreur. Le livre de Marc Machin pourra cependant l’appuyer.
L’affaire Marc Machin, c’est typiquement l’affaire sur laquelle un éditeur doit se pencher. Je crois en l’influence de l’édition et je crois à la chance d’avoir en France cette liberté d’expression.
Ce témoignage représente un livre majeur dans ma carrière d’éditeur, peu importe les ventes.

Cette publication jette un pavé dans la mare et relance le débat sur la réforme de la justice. Est-ce le seul objectif de cet ouvrage ?
Cet ouvrage, au delà de l’affaire Marc Machin, va également permettre de relancer le débat fondamental sur la réforme urgente de la justice concernant la prise en charge de la victime, la fonction de l’avocat, le principe de l’enquête ainsi que le rôle du juge d’instruction, qui doit instruire à charge et à décharge. Il permettra également de mettre en lumière le grave problème du vide juridique concernant le statut des victimes d’erreurs judiciaires.
Nous avons régulièrement souhaité faire bouger la société Française en dénonçant des injustices. Je pense notamment au livre de Véronique Vasseur, médecin-chef à la prison de la Santé.

Peut-on attribuer cette publication à votre flair d’éditeur ?

J’ai 29 ans et mon parcours scolaire n’a pas été un exemple. Pourtant, je vais devenir bientôt avocat (spécialité criminologie et droit pénal) à force d’acharnement. Je vis seul depuis l’âge de 18 ans et pour payer mes études, les étés, j’ai effectué des « petits boulots » (de la manutention, du nettoyage et de la sécurité à la Tour Axa-Défense et Canon France).
Le parcours personnel est très formateur pour sentir son époque. Mais il faut de la curiosité, de l’ouverture d’esprit et de la passion.

Quand avez-vous décidé de proposer une publication ?
En fait, j’ai rencontré le père de Marc Machin alors que ce dernier était encore en prison. C’est mon ami et producteur Eric Pierrot qui nous a présenté. J’ai tout de suite dit banco !

Et pourquoi ?
Oui pour ce projet car cela représente le véritable métier de l’éditeur : montrer, décrire et faire témoigner.
Ce document exceptionnel est le témoignage d’une victime d’une erreur judiciaire en France, au 21 ème siècle.

Dès lors que vous aviez pris la décision de lui proposer une publication, comment vous êtes vous organisé pour rentrer en contact avec lui ?
Marc est venu me voir avec son père deux jours après sa sortie. Nous nous sommes liés d’amitié dès le début. Avec Marc, nous nous sommes mis d’accord sur l’angle du livre. Je ne voulais pas revenir sur l’affaire. La presse et les spécialistes s’en chargeront. Ce que je voulais, c’est son témoignage, sa voix, son point de vue. Depuis sept ans, ce jeune homme n’avait pas son mot à dire. Maintenant, nous allons rattraper le temps perdu.

On imagine aisément que de nombreux éditeurs ont du rentrer en contact avec votre auteur avant qu’il ne signe chez vous. Qu’avez-vous proposé de plus à Marc Machin pour qu’il décide de publier au Cherche Midi ?

Etablir une relation humaine avec un auteur est la chose la plus importante. Ma démarche est sincère. Mais ma plus-value, c’est mon service après vente. Je dépose mon carnet d’adresse sur la table quand c’est utile. Nous avons par ailleurs un service de presse exceptionnel et notre distribution-diffusion est la plus performante (Interforum).

Quelle relation entretenez-vous aujourd’hui avec Marc Machin ?
Je l’aide du mieux que je peux pour sa réintégration et sa réhabilitation. Nous sommes allés à l’Elysée, à la Présidence de la République, et j’ai présenté Marc à un conseiller très proche du Président de la République.
L’Elysée va l’aider pour son appartement et ses démarches administratives.

En tant qu’éditeur, pensez-vous que les à-valoir et les propositions financières sont décisifs dans cette publication d’ouvrage à sensation ? Jusqu’où un éditeur, en règle générale, peut aller pour s’adjuger la signature d ‘une personnalité publique ?
Lorsque Marc Machin sort, il n’a pas un euro sur lui. Je suis dans mon rôle. Chaque chose a un prix. Chaque travail mérite salaire. Il n’y a pas de honte à proposer un à-valoir à une victime d’erreur judiciaire. Cela peut l’aider à sortir la tête de l’eau. Mais c’est toute la chaîne de la société qui doit avancer dans le même sens. Or, je n’ai pas l’impression que la société et l’Etat vont aussi vite.
Concernant l’argent, je n’ai pas de tabous. Mais l’argent ne suffit pas car selon moi, l’édition reste le dernier bastion de la culture française. Et tout l’argent du monde ne pourra et ne doit pas la pervertir et la dénaturer.

« Seul Contre Tous »
Marc Machin
Pascal Galodé Editeur

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