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Perinne Leblanc (Lémeac Editions)

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Perrine Leblanc – Assistante éditoriale chez Lémeac Editions « Les goûts, la sensibilité, le talent, l’histoire personnelle, voilà ce qui à mon sens influence l’écriture, pas le sexe de l’auteur.

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Qu’est-ce qui vous a incitée à travailler dans une maison d’édition ?
L’enseignement ne me tentait pas. Pendant mes études de lettres, j’avais travaillé comme correctrice et journaliste littéraire ; l’édition était un choix naturel.

Qu’est ce qui vous séduit dans un projet littéraire ?
Une présence, un ton ; un récit étonnant ; l’adéquation entre le fond et la forme ou, au contraire, l’excès, une fracture intéressante.

Si vous aviez un conseil à donner aux auteurs qui cherchent à publier mais sans succès ?
Mettre de côté le manuscrit qui n’a pas intéressé les professionnels de l’édition et se lancer dans un autre projet littéraire.

Est-ce facile d’imposer ses coups de coeur et ses idées en comité éditorial lorsqu’on est une femme ?
Leméac est dirigé par une femme. La maison fera bientôt paraître un roman arrivé par la poste que j’ai défendu sans peine, l’année dernière.

Pensez-vous que des auteurs de talent peuvent être oubliés lorsque leur manuscrit arrive par la poste ?
Les éditeurs accompagnent les manuscrits qui les touchent, alors oui, forcément, des artistes talentueux reçoivent des lettres de refus argumentées ou non.

Y a-t-il d’après vous une façon différente d’écrire et d’appréhender une histoire quelle qu’elle soit selon qu’on est une femme ou un homme ?
Les goûts, la sensibilité, le talent, l’histoire personnelle, voilà ce qui à mon sens influence l’écriture, pas le sexe de l’auteur.

Parlez-nous de la dernière publication au sein de votre maison ?
C’est “Le miel d’Harar”, de la Canadienne Camilla Gibb. Un roman sensuel sur les déracinements et la constance spirituelle de Lilly, une jeune orpheline de parents britanniques, dont la réelle appartenance est à l’Islam et à l’Éthiopie. Ce texte a été traduit au Québec par Paule Noyart.

(Le miel d’Harar, traduit de l’anglais par Paule Noyart, Montréal/Arles, Leméac/Actes Sud, 2008).

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