Le Roi Bohème: un monologue enjoué et athlétique !
Par Florence Gopikian Yérémian – bscnews.fr/ Aurelio est un bohème. Libre comme l’air, changeant comme le vent, il vit au gré du temps et de ses bons plaisirs. Apprenti-vendeur dans un magasin de chaussures, il y rencontre Camélia et ses petons menus. Soupirant après la belle, il abandonne son poste et suit ses petits pas pour lui conter fleurette. Face à cette idylle naissante, son terrible patron peste à tout va et renvoie illico son fantasque employé. Commence alors une bien terrible dégringolade: sans emploi, Aurelio perd toute notion des réalités. Tel un vagabond errant sous la lune, il se met à arpenter les rues, plonge dans l’alcool et finit même par être accusé du meurtre d’une jeune fille…
Afin de mettre en scène ce singulier récit, Vincent Goethals a opté pour un décor « à tiroirs » des plus efficaces: autour d’un lampadaire central, il a placé une lampe-demoiselle, un « caisson-maison » et une foule de papiers journaux éparpillés à même le sol. C’est au coeur de cette structure gigogne qu’évolue le pétaradant comédien Sébastien Amblard. La prose carillonnante et le verbe enjoué, il donne vie au personnage …