Tony Malaby : saxophone ténor
Sylvaine Hélary : flûte piccolo, flûte en sol
Fabrice Theuillon : saxophone soprano, saxophone baryton
Antoine Berjeaut : trompette
Julien Omé : guitare électrique
Benjamin Moussay : claviers
Arnault Cuisinier : contrebasse
Stéphane Kerecki : contrebasse
Eric Echampard : batterie
Tony Malaby photographié ici par le Raffiné Juan Carlos Hernandez est l’oncle d’Amérique de cet album.
Voici le nouvel album d’une joyeuse troupe pétulante et vibrante menée en toute liberté par le citoyen Denis Colin.
3 raisons essentielles doivent guider l’auditeur curieux vers cette musique:
1) ça fait du bien par où ça passe
2) ça ne fait pas de mal de se faire du bien
3) c’est excellent pour ce que vous avez
La musique est polymorphe, libre et cadrée, électrique et acoustique, funky et française, classique et d’avant-garde. Le groupe tourne comme un moteur de GT Sport: deux contrebasses et un batteur. Des sons originaux s’allient. Qu’est ce d’autre que la bonne musique si ce n’est l’art de décaler les sons? Certains morceaux vous soulèvent de votre fauteuil tant ils vous invitent à la danse. C’est assez rare pour être signalé dans le Jazz français. Ce ne sont pas non plus des morceaux basiques et répétitifs pour pistes de danse. Les ambiances varient en cours de morceau (ex: n°3 de l’album).
La musique peut s’avérer enthousiasmante et grandiose en concert (ex: n°5). Je vois le feu d’artifice royal derrière quand je l’entends. A jouer dans les jardins de Versailles ou dans ceux d’un château en Bretagne (Vitré, Fougères, Combourg Suscinio…) tant ce morceau sonne breton à certains moments.
Guitare et claviers créent des ambiances sur lesquelles planent les souffleurs (ex:N°6). Après le passage calme, déclenchement de la bourrasque qui vous emporte, fait bouger votre corps sans effort (n°7). Morceau sous influence ouest africaine dans le jeu de guitare (n°8). Benjamin Moussay est notre sorcier des claviers, notre Georges Duke. Prions Euterpe, muse de la musique, pour qu’il ne gâche point son talent dans les mêmes dérives commerciales que son illustre collègue!
Et, pour finir, dans un clin d’oeil élégant à la tradition du Jazz, une très curieuse citation de » Love for sale » vient conclure l’album.