Le Cirque Plume, entre poésie et suspension
Propos recueillis par Julie Cadilhac-bscnews.fr/ Bernard Kudlak est le fondateur du Cirque Plume et son co-directeur. Marionnettiste à l’origine, il a évolué peu à peu vers la jonglerie jusqu’à se prêter aujourd’hui à la mise en scène, à la scénographie et à la direction artistique au sein de la compagnie.
Le Cirque Plume n’est plus à présenter ; poétique à souhait, ses spectacles, depuis 30 ans, ont enchanté des milliers de spectateurs en France et à l’étranger et l’on ne citera que quelques unes de ses superbes créations: » No Animo Mas Anima », » Toiles » , » Mélanges:opéra-plume », » Recréation », » Plic Ploc » ou encore » L’atelier du peintre ». Leur dernier spectacle, créé en juin 2013 et joué pour la première fois à Besançon, se nomme : » Tempus Fugit : une ballade sur le chemin perdu ». Un spectacle singulier dans l’histoire de la compagnie qui évoque la question du temps et de la transmission. Bernard Kudlak s’est prêté au jeu de l’interview avec bonhomie et modestie ; pas de doute que vous serez séduit par la simplicité et l’intelligence de ce circassien de grand talent que nous sommes très heureux de recevoir dans nos pages!
Pourriez-vous dans un premier temps nous raconter votre parcours circassien? Dans quelle discipline œuvriez-vous avant de faire de la mise en scène? Et puis comment a commencé l’aventure du cirque Plume?
À la fin des années 70, le cirque était donné pour mort ; ça n’intéressait plus personne. C’est dans ce paysage-là que nous avions eu envie de reprendre les éléments artistiques du cirque. J’ai commencé ma carrière comme marionnettiste et pour monter un spectacle de marionnettes, on avait eu comme idée d’y intégrer des figures de forains… donc il a fallu envisager d’apprendre des disciplines circassiennes ; j’ai donc appris dans un livre parce qu’à l’époque, il n’y avait personne autour de moi à moins de 250 kms pour me montrer comment jongler. Aujourd’hui il y a des écoles partout dans les villes, même dans les plus petites, mais il y a 30 ans il y avait – au maximum ! – une trentaine de jongleurs en France! L’univers du …