
Daniel Maghen : Une vente aux enchères Christie’s ? Adjugé!
Par Julie Cadilhac – bscnews.fr/ Tombé dans une marmite pleine de bulles lorsqu’il avait 16 ans, Daniel Maghen, de prêt étudiant en rencontres marquantes, de salon en salon, sillonne ensuite la France, la Suisse et la Belgique avec des planches sous le bras et sa passion en bandoulière. Puis, en 1996, il ouvre sa première galerie-librairie, part ensuite, un temps, prospecter du côté de Bruxelles pour finalement revenir à Paris et monter en 2003 une nouvelle galerie sur les quais de Seine. Les éditions Daniel Maghen naissent au même moment et proposent depuis des bandes dessinées de qualité où les dessins, les textes, la maquette et la fabrication sont toujours admirables.
Plus que jamais au service de Sa Majesté la BD, en 2014, Daniel Maghen poursuit son rêve, celui de donner au Neuvième Art ses titres de noblesse : son partenariat avec la maison aux enchères internationale Christie’s est une victoire qu’il doit à sa persévérance, sa rigueur et son professionnalisme. Le BSC NEWS, qui a reçu dans ses pages de nombreux auteurs exposés dans sa galerie et apprécie la disponibilité, la qualité du travail et la bonhomie de son équipe, est très heureux de recevoir ce mois-ci l’expert Daniel Maghen.
Quel a été le point de départ de cette vente aux enchères Daniel Maghen-Christies? Être à l’initiative d’une vente aux enchères, c’était un rêve de galeriste? Le fantasme du coup de marteau et du « Adjugé » « ?
J’ai toujours rêvé de faire les choses en grand pour la bande dessinée. C’était un rêve, un idéal, un but, un choix professionnel. Se rapprocher de Christie’s, première maison d’enchères au monde, c’était ce qu’il pouvait y avoir de mieux et c’était pour moi l’occasion d’avoir un partenaire d’envergure internationale; ça ne s’est pas fait en une minute; il a fallu que moi, j’ai mes 25 ans d’expérience professionnelle pour réussir à les convaincre et de leur côté, il a fallu qu’il y ait aussi un changement de mentalité. C’est en effet la plus grosse maison d’enchères au monde, la moyenne des chiffres d’affaires de leur vente doit tourner autour de 10 et 12 millions d’euros ; or, en bd, quand on fait un ou deux millions d’euros , c’est déjà très bien. Ce n’était donc pas gagné….
Comment avez-vous donc procédé pour les convaincre?
Je leur ai fait un dossier sur l’évolution du marché des pièces originales ; j’étais le premier à faire ça en France il y a 25 ans de manière professionnelle, le premier à faire un site …