Le printemps des quais

Bruno Pradelle et Pascal Génot : hommage à Paul Carpita et au cinéma engagé

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Par Julie Cadilhac –bscnews.fr/ Né d’un père docker et d’une mère poissonnière en 1922, devenu adulte, Paul Carpita fut d’abord un instituteur zélé qui s’engagea vite dans la résistance( membre des FTP) pendant la deuxième guerre mondiale et adhèra au Parti Communiste Français dès 1943. Il créa le groupe Cinepax qui réalisa des reportages sociaux et engagés, notamment à propos de la reconstruction de Marseille et la grande grève des dockers de 1950.

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Pascal Génot, Bruno Pradelle et Olivier Thomas ont eu envie de rendre hommage à cet homme engagé ( et à son épouse) dont le film le plus important , « Le Rendez-Vous des Quais « , fut frappé par la censure en 1955 et ne put être visionné qu’en 1989, suscitant alors un vif intérêt auprès des cinéphiles. Une bande-dessinée qui offre à Marseille un visage moins habituel que celui que le neuvième art ( et d’autres arts) véhicule habituellement et a le parfum exaltant d’une liberté qui résiste….même lorsqu’elle est bâillonnée.

Et si, pour commencer, vous nous racontiez comment vous vous êtes rencontrés et pour quelles raisons vous avez- eu envie de travailler ensemble?
Bruno Pradelle : Nous sommes tous deux originaires de Corse, nous nous sommes connus là bas. Nous avons commencé à travailler ensemble sur un travail pour France Télécom.
Pascal Génot : Avec Bruno Pradelle, nous nous sommes donc rencontrés vers le milieu des années 1990 et nous avons tous les deux des origines « insulaires ». Ensuite, habitant à Marseille quelques années plus tard, nous avons rencontré Olivier Thomas qui travaillait avec Bruno dans un studio de dessin animé. A ce moment-là, j’étudiais le cinéma à l’Université d’Aix-en-Provence et je m’étais spécialisé en scénario et montage (les deux bouts de la chaîne de création d’un film) ; le passage à la bande dessinée est venu pour moi un peu par hasard, sur une proposition de Bruno d’écrire un scénario de BD. Le passage du cinéma à la BD était assez simple, les bases dramaturgiques sont similaires, même si ce sont deux médiums très différents, bien sûr. Depuis, la BD ne cesse de me fasciner par ses possibilités expressives.

Comment écrit-on à quatre mains? Diriez-vous que vous êtes complémentaires?
Bruno Pradelle : Nous nous répartissons les séquences, puis nous nous les échangeons pour ensuite les corriger.

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