Electro Deluxe : Une addiction furieuse à Home
Par Nicolas Vidal – bscnews.fr / Electro Deluxe fait partie de ces groupes qui n’ont qu’une seule idée en tête : celle de vous plonger dans une addiction furieuse à leur frénésie musicale. Electro Deluxe remet les couverts avec Home et vous n’y échapperez pas ! C’est du concentré de bonheur badigeonné de Soul et de Funk, mené avec brio par James Copley et sa bande ! Addictif !
Une première question, quelle est la genèse du groupe ?
Gaël et moi fréquentions le même conservatoire à Paris en 2001 quand nous avons eu l’idée de monter un groupe autour du « groove ». Il connaissait un batteur, Arnaud, moi je connaissais un bassiste, Jérémie, c’est comme ça que tout a commencé. Par la suite, le groupe s’est enrichi de différentes rencontres et nous sommes aujourd’hui 7 sur scène.
Quelle est l’origine de son nom ?
Il s’agit d’avantage d’une boutade que d’un nom choisi pour son sens. À cette époque, nous écoutions pas mal d’electro et la ressemblance avec la célèbre marque d’électroménager nous amusait… elle nous amuse toujours d’ailleurs.
On peut lire par ailleurs que l’album Home « revient aux sources de la Soul ». Pourquoi avoir choisi cette voie musicale ?
C’est avant tout notre rencontre avec le chanteur James Copley qui nous a mené sur cette voie. On a voulu éviter de faire un album avec plusieurs invités, chanteurs ou chanteuses ou rappeurs. L’idée était de proposer un univers très homogène porté par une seule voix. L’univers de James et le notre étant assez différent, la SOUL MUSIC est un terreau commun sur lequel a fleuri l’album HOME.
L’idée du « fait-maison » fait probablement résonance avec le nom de l’album. Qu’est ce qui a motivé ce choix ?
Après avoir goûté à l’électro jazz dans nos 2 premiers albums, nous avons voulu revenir aux fondamentaux du musicien loin des machines et des bidouillages que la technologie permet aujourd’hui. Naturellement, on s’est alors tourné vers les sonorités éternelles des véritables instruments de musique parfois Vintage comme le clavinet, le rhodes, l’orgue hammond B3. Jouer cette musique avec les instruments d’époque s’est imposé à nous comme une évidence. Cela peut ressembler à la démarche des orchestres de musique classique qui interprète la musique baroque uniquement sur des instruments d’époque.
Qu’est ce qu’a apporté l’arrivée de James Copley dans le groupe ?
L’identité du groupe s’est enfin forgée et clairement définie autour du personnage de James qui est très charismatique sur scène. Il a des qualités musicales immenses mais il ne peut pas tout chanter, il fonctionne à l’instinct. Il était impératif qu’il ressente vraiment la musique qu’on lui proposait pour pouvoir poser sa voix dessus. Cette approche au « feeling » a changé notre musique qui est devenue plus basique. Cela correspondait également à l’évolution de nos goûts personnels en matière de musique.
D’après vous, quel est le lien entre la Soul, le funk et le Jazz ?
Ces 3 styles font partie d’une même famille, les amateurs de jazz ont tous des disques de SOUL fétiche et la frontière entre FUNK et SOUL est très mince. Ce qui est intéressant pour nous en tant que passionnés de ces styles de musique, c’est de s’amuser à faire bouger les lignes. En dosant les ingrédients caractéristiques de chacun de ces trois courants musicaux, on parvient à créer un son original, notre son.
Dans ce nouvel album, est-il possible de dire que vous avez su apprivoiser toute la fureur musicale de vos dernières années de concert ?
Forcément notre expérience sur scène transparaît dans notre travail en studio. En matière d’arrangement notamment, la façon de structurer nos morceaux a été optimisée par l’expérience des concerts et l’observation des réactions du public. Nos expériences au sein d’autres projets nous ont aussi apporté beaucoup. Travailler avec C2C, Hocus Pocus, Mélissa Laveaux et d’autres nous apprend beaucoup. Nous n’hésitons pas à piquer des bonnes idées à droite à gauche.
Est-ce un condensé de cette période ou un aperçu de votre identité musicale ?
On essaie pas de faire d’un album studio un manifeste en se disant » c’est ça le son d’Electro Deluxe ! ». On se laisse guider par nos inspirations du moment qui sont très différentes d’album en album. Notre seul moteur en studio est de faire la musique qu’on aimerait vraiment écouter. C’est la seule façon d’être honnête. Tout le reste passe de façon complètement inconsciente dans notre musique. Notre expérience, nos goûts, nos humeurs… ce phénomène est naturel, on n’a même pas besoin d’en parler.
Si vous deviez définir cet album en deux mots, quels seraient-ils ?
SOUL & GROOVE
Si vous deviez nous dévoiler un seul secret d’Electro Deluxe dans cette interview, lequel serait-ce ?
Pas de guitare !
Où pourra-ton prochainement vous voir sur scène ?
Le 16 octobre à l’OLYMPIA
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ELECTRO DELUXE
(Dixiefrog) ( Photo DR)
Le site officiel d’Electro Deluxe
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