Jimmy Gallier ( Editions Jigal) – L’interview

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Partagez l'article ! L’interview de Jimmy Gallier, le Directeur littéraire des Editions Jigal Pourquoi placer cette rentrée sous le signe des suds pluriels? C’est en quelque sorte la continuité logique de notre démarche d’éditeur depuis plus de 10 ans. Nous avons édité, et nous continuons à la faire d’ailleurs, bon nombre d’auteurs, et non des […]

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L’interview de Jimmy Gallier, le Directeur littéraire des Editions Jigal

Pourquoi placer cette rentrée sous le signe des suds pluriels? C’est en quelque sorte la continuité logique de notre démarche d’éditeur depuis plus de 10 ans. Nous avons édité, et nous continuons à la faire d’ailleurs, bon nombre d’auteurs, et non des moindres, des sud français, de Marseille et des environs. Nous y avons trouvé, aimé et popularisé, des mots, un style, une chaleur, une lumière, une couleur, une véracité, une envie de dire et de partager…
Et ces sensations, d’autres auteurs le ressentent également et les font eux aussi partager dans leurs romans, d’où qu’ils viennent. Ensuite les hasards de la vie et des rencontres jouent un rôle primordial : Jans Otsiemi, Pierre Boussel, Maurice Gouiran, Philippe Georget…
Alors, Libreville au Gabon, Tanger et le désert, Perpignan, Marseille, tous les suds mènent à Jigal ! Finalement, on s’aperçoit que quel que soit le sud, ce qui nous intéresse, ce qui est important c’est de dénicher des talents, des auteurs, des styles et de publier des histoires. Des histoires d’hommes, des textes puissants, des témoignages, d’autres regards! Qui souhaitons le, rendront le lecteur plus heureux, plus curieux, plus riche, l’espace d’un moment au moins. C’est ça, l’envie des suds pluriels, donner la parole à ceux qui ont des choses à dire et qui le disent bien ! Et faire partager ces émotions, ces coups de gueule, ces histoires qui sont à chaque fois un « autre » éclairage sur le monde qui nous entoure.

Pensez-vous qu’il y a encore de réelles découvertes à faire en matière de « polars du sud » en France mais aussi bien sûr à l’étranger, en Afrique notamment?

Alors ça, sans conteste, oui bien sûr ! Et heureusement. Quelle tristesse si tout avait déjà été dit ! Un nouvel auteur, c’est une nouvelle différence, une nouvelle vision, un nouveau style, d’autres mots, d’autres apports et heureusement depuis Lascaux ça ne s’est jamais arrêté ! L’Histoire des pays de la Méditerranée, l’Histoire des pays d’Afrique sont en pleine mutation. Les auteurs et leurs romans en sont souvent les caisses de résonance !
Alors, en France, au Maghreb ou en Afrique, oui bien sûr il y a des plumes qui s’affûtent et qu’il nous faut découvrir. C’est aussi ça le boulot et le plaisir de l’éditeur… Partir à la découverte, chercher et parfois trouver !

Qu’est-ce qui fait, selon vous, l’essence même et l’identité des polars du sud?

Je crois qu’il n’y a pas « une » essence, mais « plein » d’essence(s), suivant les provenances, suivant les auteurs aussi ! Bret Easton Ellis ou Colum MacCann, bien que new yorkais tous les deux, n’ont finalement pas grand-chose en commun, sinon cette ville et sa démesure !
Chez Jigal, nous avons publié des auteurs qui sont tous différents. Évidemment il y a des conjonctions de lieux, de vies, de mots… Bien sûr ils ont vécu, pour certains, dans la même ville, ont fréquenté les mêmes bars, ont brûlé sous le même soleil, ont été abreuvés des mêmes légendes… Avec l’Afrique, le bassin méditerranéen ou le Maghreb, c’est une autre histoire, mais chaque auteur, d’où qu’il vienne, amène dans ses bagages et dans ses romans toute sa culture et sa civilisation et c’est là, l’essence.
Alors de Marseille à Libreville en passant par Tanger et Perpignan, c’est peut-être ça finalement l’identité !

Propos recueillis par O. Quelier

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