(Vidéo) «Macron organise tout ça pour que la France soit mise sous tutelle de Bruxelles et de la BCE ! Il veut qu’on soit dissous dans l’Europe! »

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Ce 26 août, sur RMC dans l’émission Les Grandes Gueules, la chroniqueuse Barbara Lefebvre a mis les pieds dans le plat : « Macron organise tout ça pour que la France soit mise sous tutelle de Bruxelles et de la BCE ! Il veut qu’on soit dissous dans l’Europe et ensuite dire : “heureusement que l’UE est là pour nous sauver…” ». Une accusation frontale, qui résonne comme un diagnostic implacable de l’état du pays et de la stratégie présidentielle.

Car derrière la formule, il y a un soupçon sérieux : et si Emmanuel Macron, en laissant filer les déficits et en multipliant les passes d’armes institutionnelles, préparait volontairement le terrain d’une mise sous tutelle budgétaire de la France ? Autrement dit, livrer Paris aux fourches caudines de Bruxelles pour ensuite justifier l’injustifiable – l’austérité imposée, les coupes sociales, les hausses d’impôts – au nom d’un « sauvetage européen ».

Cette hypothèse n’a rien de farfelu, comme le souligne Camille Adam, ancien avocat et réalisateur du remarquable documentaire Au nom de l’Europe, fin connaisseur des mécanismes institutionnels de l’Union européenne. Sur X, il a immédiatement réagi : « Alors juridiquement nous sommes déjà sous tutelle de la Commission et du Conseil depuis juillet 2024 (je renvoie à mes différents articles sur Elucid et OffInvestigation sur le sujet) et effectivement il n’est pas du tout exclu que la BCE vienne nous tordre le bras pour nous contraindre à l’austérité au moment où les marchés nous attaqueront. »

Camille Adam rappelle un point essentiel que peu de commentateurs médiatiques osent mettre en lumière : depuis la crise de la zone euro, l’Union s’est dotée d’un arsenal juridique qui transforme la Commission et le Conseil en véritables instruments de discipline budgétaire, l’équivalent d’un « FMI régional » capable de dicter leurs conditions aux États. « Ceux qui brandissent la menace du FMI n’ont pas mis à jour leur logiciel depuis 2011 », souligne-t-il, ajoutant que l’institution de Washington est devenue « quasi obsolète » pour la zone euro, sauf scénario totalement apocalyptique.

Derrière ces analyses se dessine une mécanique redoutable : une France affaiblie financièrement et politiquement pourrait se voir imposer directement par Bruxelles et Francfort – Commission européenne et Banque centrale européenne – une cure d’austérité brutale. En clair, la souveraineté budgétaire serait purement et simplement confisquée.

La question posée par Barbara Lefebvre et confirmée juridiquement par Camille Adam est vertigineuse : et si Emmanuel Macron avait consciemment enclenché cette logique, non pas en dépit de l’Europe, mais précisément pour se réfugier derrière elle ? Le président de la République, isolé, sans majorité et acculé par les chiffres du déficit, trouverait ainsi dans Bruxelles le bouclier idéal, transformant la contrainte européenne en fatalité politique.

Ce scénario, qui hier encore relevait de la science-fiction pour beaucoup, est aujourd’hui au centre du jeu. Et il révèle une vérité brutale : la démocratie française apparait de plus en plus réduite à un théâtre d’ombres, pendant que la véritable décision se prendrait ailleurs – à Bruxelles et à Francfort.

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