“Que croient-ils, là-haut, dans leurs fauteuils dorés, à 15 000 € par mois ? Vous ne faites qu’attiser un brasier incontrôlable! »

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Dans un communiqué de presse au ton très virulent, la Coordination Rurale du Gers, représentée par Lionel Candelon, lance une mise en garde musclée à l’adresse du gouvernement. Sous le titre provocateur “La guerre arrive”, ce message incendiaire accuse ouvertement les autorités parisiennes de “jeter du kérosène sur la colère agricole”. Ce qui est au cœur de cette révolte ? Le départ de Laurent Carré, préfet du Gers depuis août 2023, perçu par les agriculteurs comme un allié de taille. Son retrait est vécu comme un affront direct à leur cause.

Un préfet arraché au Gers : le point de rupture

Pour la Coordination Rurale, Laurent Carré était “le meilleur préfet de France”, un homme “à l’écoute, sur le terrain, qui dialogue” avec les agriculteurs. Son départ est interprété comme une volonté délibérée des autorités de Paris de se débarrasser d’un représentant trop proche des préoccupations paysannes. Les accusations sont cinglantes : “Peut-être que les parigots n’aiment pas voir un préfet au chevet de ses agriculteurs”, s’interroge le communiqué, insinuant que les décisions seraient prises loin des réalités du terrain et au mépris des intérêts des agriculteurs.

La colère monte : une invitation au soulèvement ?

Dans ce texte, Lionel Candelon n’hésite pas à défier directement l’État : “Que croient-ils, là-haut, dans leurs fauteuils dorés, à 15 000 € par mois ?” Le message est clair : le départ de Carré ne fait qu’exacerber la colère d’un monde agricole déjà à bout. Ce communiqué laisse entendre que l’agacement pourrait bien se transformer en soulèvement si les agriculteurs ne sont pas entendus. La Coordination Rurale ne cache pas sa détermination : “Vous prouvez à l’ensemble de nos agriculteurs que nous ne devons notre survie que grâce à nous-mêmes.”

Un avertissement aux autorités

Ce communiqué se conclut par des mots lourdement chargés de sens. Candelon avertit : “Vos agissements n’ont d’autre but que de nous retarder à sauver nos agriculteurs gersois.” Il va jusqu’à comparer la situation actuelle à celle des mouvements de résistance, évoquant la colère comme un “brasier incontrôlable”. Il appelle finalement le gouvernement à “foutr[e] la paix” aux agriculteurs, accusant l’État de “magouilles politiques” et mettant en garde contre une potentielle explosion sociale.

Le Gers, bastion de la résistance agricole ?

Dans ce contexte de tension extrême, le communiqué de la Coordination Rurale du Gers marque une rupture symbolique entre les agriculteurs locaux et les représentants de l’État. En rappelant le passé contestataire du département, Lionel Candelon prévient que le Gers pourrait devenir un épicentre de résistance. Cette rhétorique agressive laisse présager une mobilisation agricole de grande ampleur, où le monde rural semble prêt à “déclarer la guerre” pour défendre sa survie et sa dignité face à ce qu’il considère comme une provocation du gouvernement.

Ce communiqué met en lumière le désespoir et la colère qui montent dans les rangs agricoles, à la veille de mobilisations où la “colère agricole” semble prête à déferler. Reste à voir comment le gouvernement répondra à cet appel pour éviter que cette révolte ne se transforme en crise ouverte.

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