Black Joe Lewis & The Honeybears

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30 minutes de pur bonheur. Y a strictement rien à jeter, c’est affolant. Alors certes, le Black Joe Lewis et son orchestre, les Honeybears, se sont plus que largement servi dans les catalogues d’autres artistes soul et funk, il n’y a pas beaucoup de choses originales dans ce disque. Chuck Berry (”Gunpowder”), les Bar-Kays (”Humpin’”), James Brown (partout), Wilson Pickett (partout), les influences sont claires comme de l’eau de roche, ce qui facilite grandement le boulot de chroniqueuse.

Comment résister à “Gunpowder”, “Sugarfoot”, “I’m Broke”, les 3 premiers morceaux ? Ils auraient pu faire de la méga-daube ensuite, le boulot était fait. J’exagère. Mais ces morceaux sont irrésistibles. La grande majorité du disque a été enregistrée live en studio (avec tous les musiciens jouant en même temps), ce qui lui confère une énergie dingue, même si je trouve que certains morceaux sont produits et mixés un peu bizarrement. Traduction : Il y a des moments où carrément le bordel, on se croirait dans un disque de garage-rock. Mais bon sang, quel groove !!

Les Honeybears jouent avec une intensité rare tandis que la voix de Joe Lewis possède tous les atouts d’un immense chanteur de soul. Ce dernier est un autodidacte, qui a bossé quelques années chez un prêteur sur gages texan tout en perfectionnant son jeu de guitares et ses cris.

Bon sang, ce mec sait crier. Il donne tout le temps l’impression de s’arracher les tripes quand il chante. Alors certes, l’image est affreuse, mais mis en musique j’vous assure que ça envoie. Si vous en avez marre d’écouter les derniers trucs formatés à la mode (c’est-à-dire les albums dont la pub passe à la télé, vous savez exactement de quoi je parle), prenez-vous cet album dans les oreilles, c’est plus sain qu’un bon coup de Kärcher.

Dur de rester assise en écoutant Tell ‘Em What Your Name Is. J’ai déjà employé le terme “hommage”, je crois que c’est, avec “monstrueuse tuerie soul”, ce qui définit le mieux la musique de ce groupe. La seconde moitié du disque est moins exaltante que la première, même si “Get Yo Shit” est assez marrante et que “Bobby Booshay” est une pépite “rock & roll & soul”, si vous me permettez l’expression. Et puis les hurlements, ça finit par faire mal à la tête (c’est pas du tout rock’n’roll cette phrase, mais Joe Lewis m’a vraiment fait vibrer l’oreille interne à plusieurs reprises)

Ne passez pas à côté de Tell ‘Em What Your Name Is et de ces bombes soul imparables, vous le regretteriez !

(sorti le 17 mars / Lost Highway Records)

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