Skying : la plus inattendue des réussites de l’année
Par Eddie Williamson – bscnews.fr / J’étais partie pour massacrer ce disque. Le réduire en bouillie, et déverser un torrent de méchancetés gratuites sur un groupe qui ne m’a jamais vraiment plu. Tout était prêt : j’avais écouté NRJ pendant 28 secondes, j’avais englouti un demi-litre de café, mes arguments étaient prêts avant même d’avoir écouté le disque (honte sur moi). Les critiques anglais étaient extatiques, citant dans leurs papiers des références venues des années 80 (New Order, Simple Minds) qui m’ont convaincu que Skying était l’occasion de régler mes comptes avec tous les groupes abusant des synthétiseurs et de textures sonores qui m’ont toujours fait grimacer. Le couteau entre les dents, j’étais prête pour une critique négative qui allait générer des commentaires enflammés.
Et là, c’est le drame : l’album me plaît.
J’exagère. Juger un disque avant de l’écouter n’est pas une habitude de la maison. Mais il est vrai que tout indiquait que ce disque allait vite finir à la corbeille. Au final, après plusieurs écoutes, je ne peux m’empêcher d’admirer le travail des Horrors, leur nouvelle appétence pour les mélodies pop grandioses et leur capacité à utiliser les synthés sans m’énerver.
Le premier album des Horrors, Strange House, était inécoutable, toute fan de garage …