Sacha Boutros : « Je suis l’une des seules productrices américaines, je me bats pour une place dans un monde où les hommes dominent »

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Sacha Boutros est une artiste métissée : américaine, française et libanaise. Elle vit du jazz depuis près de 20 ans et sa carrière lui a permis de se produire dans le monde entier. En France, elle est encore méconnue alors même qu’elle s’est installée à Paris depuis deux ans. Sacha Boutros est également une productrice de musique, de concerts et d’événements implacable : une femme d’affaires déterminée à s’imposer dans un monde essentiellement masculin. Une interview étonnante et musicale !

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Sacha, vous êtes le fruit de plusieurs origines. Pouvez-vous nous en parler ?
Je suis issue de la première génération familiale née aux États-Unis. Ma mère est mexicaine de Guadalajara au Mexique et mon père franco-libanais. Je suis comme un taboulé. J’ai aussi de la famille en France puisque ma grand-mère Vera Boutros, a vécu ici ; tous mes oncles et cousins ​​sont également Français.

Qu’est-ce que ce métissage apporte à votre musique ?
Je pense que la beauté de mes deux cultures réside dans le contraste. Elles sont à la fois des cultures vives et lumineuses et elles sont si différentes. Lorsque je suis en concert, sur scène et au cours de représentations, ma musique reflète mon héritage.
Souvent, je mélange la musique latino et la musique orientale à travers des chansons telles que Duke Elingtons “Caravan” et des chansons cubaines telles que « Obsession ». J’aime créer des textures dans la musique, tout en préservant l’intégrité de la chanson et de l’écrivain, tout en créant quelque chose de nouveau et de frais pour l’ère moderne.

Vous vous destiniez à être joueuse de football professionnelle. Qu’est ce qui vous a amené au chant et à la carrière de chanteuse de Jazz ?
C’était le fruit du hasard ! J’étais sur le terrain de football durant un match avec des joueuses professionnels. Je me suis gravement blessée au genou et, tout à coup, les portes de la musique ont commencé à s’ouvrir et celles du football se sont fermées.

D’ailleurs quelle est votre définition du Jazz ?
Je viens d’une ancienne école de jazz avec mes mentors, professeurs et membres du groupe Red Holloway, Phil Woods, James Moody, Clark Terry, Jon Hendricks et Nancy Wilson. Pour moi, le jazz Américain incarne la liberté. C’est la musique née à une époque où tout le monde n’était pas libre et où liberté et égalité se retrouvaient dans l’expression …

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