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Arash Derambarsh : «Si on n’accompagne pas l’enfant vers l’obtention de son rêve, c’est que cette société est malveillante»

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Dans son récit autobiographique « Tomber 9 fois, se relever 10. Échec scolaire : ne jamais lâcher », Arash Derambarsh se livre avec une honnêteté parfois déconcertante sur son parcours qui fut une suite d’échecs scolaires. Loin de renoncer à son rêve de devenir avocat, et faisant de ses fragilités une force, il tire une philosophie de vie qu’il décide de partager dans son ouvrage. Il est aujourd’hui docteur en droit et exerce comme avocat à Paris, il est aussi à l’origine de la loi contre le gaspillage alimentaire votée en 2016. Putsch l’a rencontré…

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« Tomber 9 fois, se relever 10… », à quoi le titre de votre livre fait-il allusion ?

C’est une référence à mes 9 redoublements : la 5ème, le Bac, trois fois le DEUG de droit, deux fois la licence et deux fois le concours d’avocat. Mais en réalité c’est beaucoup plus parce que j’ai signé à la place de mes parents trois fois (pour le passage en classe supérieure) : en 6ème, en 4ème et en 1ère. Je crois que la seule classe que j’ai passé normalement c’est la 2nde parce que là mes parents payaient un lycée privé. C’était au lycée Saint-Sulpice. Là, on pouvait assister au conseil de classe donc aux critiques des professeurs de visu. Ma professeure de Français, Mme Guillaume, m’a énormément inspiré, elle m’a porté. Au conseil de classe elle a considéré que j’étais un bon élève, que j’avais du potentiel… C’était la première fois quasiment que j’entendais des choses bienveillantes à mon égard. La bienveillance en fait ce n’est pas le monde des Bisounours ou faire des éloges gratuites, c’est élever l’élève pour le faire progresser.

«  Si on n’accompagne pas l’enfant vers l’obtention de son rêve, c’est que cette société est malveillante » 

Vous dites dans votre livre vouloir « lutter contre cette culture de la honte de l’échec qui empêche tant de personnes de se réaliser » , et que pour vous « l’échec est un processus, un passage, une étape vers l’objectif ». On n’est pas habitué à entendre de tels propos, pourquoi avoir écrit ce livre qui va totalement à contre-courant de ce que prône notre société du rendement  et ainsi attribuer ses lettres de noblesse à l’échec ?

La culture de notre éducation française, de l’Éducation Nationale, c’est l’obtention du diplôme. On ne vous projette pas vers un métier ou vers la …

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