Umbrella Academy : la pépite de NetFlix tirée d’un comics
Umbrella Academy, la nouvelle série produite par NetFlix pourrait avoir tous les aspects du remake mille fois éculé de Super-Héros. Mais elle évite magistralement les écueils de genre. Adaptée du comics américain du même nom par Steve Blackman, Umbrella Academy est brutalement addictive.
7 enfants nés spontanément de mères éparpillées aux quatre coins du monde sont adoptés par l’étrange milliardaire Reginald Hargreeves. De là est lancée la Umbrella Academy avec ces enfants dotés de pouvoirs surnaturels qui seront élevés de façon implacable et froide par un père distant et insensible.
Au-delà de la formule magique des blockbusters du genre, Steve Blackman casse les codes et donne à ses enfants super-héros une épaisseur personnelle et intime tout à fait intéressante. A la mort de leur père, les enfants passés déjà à la trentaine se retrouvent dans l’immense maison familiale, chargée de secrets, de non-dits et de mystères. Autour d’une mère robot et d’un singe, confident et second du père, les méandres de l’histoire s’éclaircissent au fur et à mesure des épisodes.
Le poids de la famille, les jalousies, les rancoeurs se tissent les unes aux autres et interagissent sur les super-héros qui ont chacun des failles, antinomiques à leur fastueux destin programmé.
La clé de l’histoire ? Une fin du monde en bonne et due forme qui ne manque pas de maintenir le spectateur dans une addiction redoutable à travers les 10 épisodes, ponctuée de revirements, de situations improbables, de répliques saillantes et de personnages totalement loufoques. On pense notamment au duo de tueurs, Hazel et Cha-Cha incarnés par Cameron Britton et Mary J.Blige.
Umbrella Academy se situe à la convergence parfaite de la Famille Adams, de Las Vegas Parano, teinté d’un soupçon de Men in Black . En réalité, cette série pourrait fédérer toute une foule de spectateurs hétéroclites, pas forcement portée sur les effets spéciaux, la SF ou l’anticipation. L’humour est corrosif, l’amour jamais très éloigné et la trame est suffisamment bien ficelée pour toujours laisser aux spectateurs deux ou trois questions en suspens.
On notera une bande son absolument démoniaque qui sert la série d’une belle manière. On y entend Queen, Noel Gallagher, Nina Simone plaqués sur une histoire qui en réalité, ne s’essouffle que très rarement. Netflix a manifestement réussi son coup.
Umbrella Academy, au risque de nous répéter, est furieusement addictive, parfois délirante et souvent touchant par la finesse d’analyse des rapports humains fraternels, familiaux et amoureux autour d’un mystère qui n’est révélé qu’à la toute fin.
Umbrella Academy
Saison 1 – 10 épisodes
Par Steve Blackman et Jeremy Slater