Hugues Renson : « Si les Français nous ont fait confiance, c’est qu’il y avait un vrai ras-le-bol avec la vie politique traditionnelle. Ils ont décidé de retourner la table. De tenter autre chose »

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Hugues Renson est le vice-président de l’Assemblée Nationale mais même depuis le Perchoir il prête beaucoup d’attention aux aspirations populaires de démocratie directe et de réforme des institutions. Hugues Renson est également l’auteur d’un livre – « Le refus de la parenthèse »- qui esquisse des pistes d’évolutions futures pour La République En Marche. Putsch l’a interviewé sur l’ensemble de ces sujets dans un long entretien (*).

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La réforme n’est pas seulement constitutionnelle. Elle a vocation à changer les règles du jeu démocratiques et de prendre en compte les circonstances dans lesquelles nous sommes arrivés au pouvoir. Si les Français nous ont fait confiance, c’est qu’il y avait un vrai ras-le-bol avec la vie politique traditionnelle en ce pays. Ils ont décidé comme beaucoup de pays le font (Brésil, Italie…) de retourner la table. De tenter autre chose. Ils l’ont fait avec nous qui avons un discours raisonnable, européen, progressiste. La politique économique et sociale que nous allons conduire est importante, mais les Français nous attendent aussi sur un autre terrain. Celui du changement des règles du jeu démocratique. Sur la façon de faire de la politique différemment. Donc c’est ici que rentrent les lois que nous avons votées comme celle sur la moralisation de la vie politique, sur la fin de la réserve parlementaire et des emplois familiaux. Il y a aussi la pratique que nous essayons de mettre en place avec l’apparition de nouveaux visages. Mais nous considérons aussi que nous n’avons pas besoin de changer les institutions de la République car elles sont stables et elles ont prouvé leur efficacité. En 2018, on fête le 60ème anniversaire de la Constitution et on peut légitimement se dire que soixante ans après son adoption, nous ayons besoin de « toiletter » les règles pour les rendre plus actuelles, plus dynamiques, plus efficaces. Pour revenir aux réformes, il y a aussi le travail commencé par François de Rugy lorsqu’il était président de l’Assemblée Nationale, qui consiste en la modification de notre fonctionnement. Concrètement il s’agit de mettre fin à des prérogatives exorbitantes de droits commun. Par …

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