Jean-Pierre Sautreau : « Les prêtres qui ont abusé de moi m’ont détourné de l’Église »

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En 1960, alors qu’il n’avait que onze ans, les adultes de son entourage – enseignants, abbés, recruteurs ecclésiastiques – disent découvrir en lui une vocation sacerdotale. Ainsi, ses parents acceptent de l’envoyer au séminaire vendéen de Chavannes-En-Paillers. C’est le début d’un cauchemar dans lequel ce jeune garçon deviendra l’une des proies de prêtres pédophiles. Soixante ans après, Jean-Pierre Sautreau publie « Une croix sur mon enfance en Vendée ». Un livre qui retrace cette expérience traumatisante. Putsch l’a interviewé.

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Comment avez-vous pu surmonter cette épreuve ?

Je ne l’ai pas surmontée mais j’ai tenté de l’enterrer. Après l’expérience au petit séminaire, j’ai traversé un long épisode dépressif puis j’ai commencé à lentement me reconstruire avec beaucoup de difficultés. Heureusement ma passion pour l’écriture m’a permis de rebondir. Plus tard, dans ma vie adulte, je me suis engagé dans l’activité syndicale en devenant cadre de la Cfdt. J’ai fondé une famille et maintenant je suis à la retraite. Mais pendant tous ces années j’ai toujours gardé ces mauvais souvenirs dans un coin de ma tête ainsi que dans mes tripes.

Quel rôle a joué votre ouvrage « Une croix sur mon enfance en Vendée » dans votre parcours ?

Ce livre a libéré une parole enfouie depuis 60 ans. Il a représenté aussi une façon de vider l’abcès. Le fait de recevoir beaucoup de témoignages et de remerciements de la part d’autres …

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