Julien Bayou - Interview - Putsch

Julien Bayou : « Les élites libérales profitent de la désunion des peuples d’Europe pour que rien ne change »

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Alors que les élections européennes se profilent, Julien Bayou, porte-parole d’EELV en appelle à la désobéissance dans un manifeste qui vient de paraître. Il est convaincu que c’est la seule solution pour sauver l’Europe qui s’enfonce chaque jour un peu plus dans la crise. Putsch l’a interrogé sur les solutions qu’il propose mais également sur la souveraineté des peuples européens et l’implication des élites politiques et économiques dans ce processus. Julien Bayou est clair : il faut désobéir aux règles européennes pour sauver l’Europe. Entretien.

propos recueillis par

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De quel constat est parti l’écriture de ce manifeste, Julien Bayou ?
Tout est parti d’un constat : le constat de l’impuissance d’une offre politique alternative à la situation actuelle alors qu’il y a probablement dans la société une majorité pour débloquer l’Europe sur quelques points fondamentaux. Qu’il manque un plan pour convaincre les Européens qu’il est possible de faire autrement.
Ce constat est doublé d’un sentiment profond: nous avons indubitablement besoin d’Europe. C’est un projet humaniste, un projet de civilisation. Et pour convaincre, et parce que ce sont deux dimensions capitales à mes yeux, et aux yeux de beaucoup d’autres, j’ai choisi de développer l’idée que ce n’est pas derrière les frontières étriquées de la France qu’on répondra aux questions d’évasion fiscale ou de lutte contre le dérèglement climatique.
Face au statu quo ou au souverainisme qui tous deux menacent et détruisent l’Europe, je propose donc une voie, la désobéissance, dans et pour l’Europe, en appuyant sur ces deux sujets qui rassemblent des majorités dans tous les pays d’Europe : la lutte contre l’évasion fiscale et la transition énergétique.

 

En quoi la politique de la chaise vide pratiquée par le Général de Gaulle en son temps (qui fut une forme de résistance), doit-elle être « pensée aux antipodes de cette stratégie » selon vous ?
A l’époque, la France du Général De Gaulle boycottait les réunions pour éviter que l’Union Européenne prenne du pouvoir sur les États. Aujourd’hui, ce sont les égoïsmes nationaux qui bloquent toute politique. En particulier, l’unanimité en matière fiscale donne à quelques pays le pouvoir de bloquer toute avancée sur la taxation des multinationales et la lutte contre les paradis fiscaux. Avec ces recettes qui font tant défaut, nous pourrions mener la transition énergétique pourtant réclamée par une majorité de la population de chaque pays.
Désobéir efficacement aujourd’hui implique donc de faire l’inverse: ne pas quitter la table de discussion mais y revenir pleinement en mettant cartes sur tables. Et puis choisir des batailles politiques qui rassemblent les Européens. Plutôt que monter les peuples les uns contre les autres ce qui favorise le statu quo, nous pouvons rassembler les Européen.ne.s autour de ces deux chantiers : 1/ la lutte contre l’évasion fiscale, pour que chacun.e paie sa juste part ; 2/ la transition énergétique, pour protéger notre climat et créer un maximum d’emplois.
La désobéissance peut devenir le levier de transformation des pro-européens, le moyen par lequel nous pouvons faire advenir cette Europe que nous voulons.

 

Vous faites partie de la génération de ces jeunes appelé un temps « 20 ans à l’an 2000 » censée incarner l’idée de progressisme et de puissance bienfaitrice du projet européen. Quelle conception idéale de l’Europe vous êtes vous construite depuis votre jeune âge ? Et qu’est ce qui fait vous a fait vous engager en politique, Julien Bayou ?
Je suis attaché à l’Europe par pragmatisme – c’est la bonne échelle pour répondre aux défis de notre siècle – et par idéalisme: c’est le premier pas vers une citoyenneté mondiale. J’ai eu la chance de grandir dans une Europe de paix qui se débarrassait du Mur de Berlin, qui pansait les plaies de la guerre froide et permettait à différents pays de sortir de la misère. C’est déjà très concret ! Mais pour qui a grandi, aimé, étudié, travaillé, voyagé en tant qu’européen, c’est encore plus concret.

Si je me suis engagé en politique, c’est parce que j’ai la conviction que l’on peut améliorer la situation. Je le constate tous les jours sur le terrain grâce à la mobilisation des associations qui s’opposent et proposent. Mais pour passer à l’échelle, il faut porter cette énergie et cette envie dans les institutions pour en changer les règles, au bénéfice du plus grand nombre.

 

Au delà des citoyens français, vous appelez à une désobéissance de la part des peuples européens. Pensez-vous aujourd’hui que les Européennes et Européens ont-ils encore la possibilité électorale, donc par voie démocratique, d’influencer la politique du parlement européen ? Vous mettez notamment en exergue le cadre financier pluri-annuel que vous considérez «comme peu démocratique ».
C’est comme si le projet européen avait été kidnappé par les ultra-libéraux. Une majorité de la population européenne estime que ce qui nous rapproche est plus fort que ce qui nous sépare, mais les politiques (l’austérité, ou les mesures en faveur du big business) menées – contre toute raison économique – finissent par dégouter les plus convaincu.e.s. Il faut refuser tout à la fois le statu quo (prôné par Macron par exemple) ou le repli sur nos frontières. Et parce qu’on s’est fait kidnapper le projet européen on devrait s’en auto-exclure ? Non, ce n’est pas acceptable. Bien au contraire, on doit se le réapproprier. Pour moi cela passe par affirmer des priorités, proposer un plan qui corresponde aux attentes des Européen.ne.s, et désobéir dans et pour l’Europe en cas de refus.
A l’échelle d’un pays, cela signifie jouer carte sur table : engager le désarmement fiscal et la transition énergétique. Comment convaincre en Europe si on ne s’applique pas à soi-même ce qu’on préconise pour les voisins?
En cas de refus de ces orientations au niveau européen, alors je préconise la désobéissance, c’est à dire que nous engagions ce grand plan de transition énergétique en enfreignant la règle des 3% de déficit.

Et bon courage aux dirigeants européens qui voudront sanctionner la France parce qu’elle s’applique à elle-même ce qu’elle propose pour l’Europe et que la majorité de la population européenne soutient. Cette désobéissance est aussi l’occasion de rassembler les Européen.ne.s pour mieux prendre à revers les dirigeants qui revendiquent le statu quo. C’est une bataille culturelle.

A l’échelle du Parlement, oui le Parlement peut montrer ses muscles. Le cadre financier qui fixe les budgets pour les prochaines années doit être discuté l’année prochaine, avant ou après l’élection. En l’état il n’y a pas de majorité automatique pour le valider. Dans le schéma de désobéissance que je propose, des député.e.s progressistes, écologistes, pro-européens critiques à l’égard des politiques menées pourraient menacer de leur veto tant qu’on avance pas dans la lutte contre l’évasion fiscale. Après tout à quoi bon voter un budget s’il est percé de niches, d’arrangements, d’astuces qui bénéficient aux plus riches et aux multinationales ? Ce veto, ce blocage constructif permettrait de cristalliser la tension sur l’essentiel : l’abandon de l’unanimité en matière fiscale pour permettre de récupérer ces sommes colossales qui font que nous n’avons pas les moyens pour mener les politiques publiques dont nous avons besoin.

 

« Au niveau électoral, le choix est clair : refus du statu quo, refus du souverainisme, et vote pour les campagnes qui proposent de se réapproprier le projet européen. C’est valable particulièrement en France, depuis quand n’a-t-on pas voté “Pour” ? »

 

Quel regard portez-vous alors sur les élections européennes qui se tiendront en 2019 ? Sont-elles encore nécessaires selon vous alors que vous appelez à la désobéissance ? Dans quelle mesure?
Elles seront même cruciales. Qu’on pense un peu à ce qui s’est passé depuis les dernières élections en 2014: la punition injuste infligée à la Grèce, le Brexit, la montée de l’extrême-droite en Hongrie, en Italie, en Allemagne… On a vraiment le sentiment que l’avenir (et potentiellement la fin) de l’Europe se joue prochainement.

Le Parlement européen peut et doit monter en puissance. Après tout, sans la détermination de l’eurodéputé écologiste allemand Jan Philipp Albrecht, le règlement sur la protection des données n’aurait peut-être pas vu le jour. Opposition aux traités commerciaux, aux pesticides, promotion de l’éthique et de la lutte contre l’évasion fiscale, plan européen de lutte contre le dérèglement climatique : c’est à portée de main pourvu qu’on envoie les bonnes personnes… Evidemment, si on y envoie des absentéistes ou celles et ceux qui prônent le statu quo ou la fin de l’Europe, il ne faut pas s’étonner que cela fonctionne moins bien dans les mois et années qui viennent.
Mettre l’Europe au service des Européen.ne.s c’est possible, encore faut-il le vouloir et s’en donner les moyens. C’est à cette stratégie que je veux contribuer avec ce livre “Désobéissons pour sauver l’Europe”.

 

« On a vraiment le sentiment que l’avenir (et potentiellement la fin) de l’Europe se joue prochainement. »

 

Au niveau électoral, le choix est clair : refus du statu quo, refus du souverainisme, et vote (et implication !) pour les campagnes qui proposent de se réapproprier le projet européen. C’est valable dans beaucoup de pays européens mais particulièrement en France, depuis quand n’a-t-on pas voté “Pour”?

 

Julien-Bayou-Interview - Putsch
Julien-Bayou- (D.R)

 

Pensez-vous que les élites pro-libérales que vous incriminez sont sourdes aux besoins des peuples et imposent une vision purement mercantile de l’Europe? Est-ce à elles qu’il faut désobéir ?
Gaël Brustier parle très justement de ce 1%, ces élites libérales, ces dirigeants politiques et économiques qui, selon lui, se sont «autonomisées » de la société. Elles sont prêtes à déroger à l’intérêt général pour concentrer toujours plus de ressources entre les mains d’une minorité, les “premiers de cordée”, promettant aux autres les hypothétiques miettes de leur réussite. Aujourd’hui, ces défenseurs de la concentration des richesse, des premiers de cordée, profitent de la désunion des peuples d’Europe pour que rien ne change. Je veux casser l’alliance qui existe entre les élites et les opinions publiques sur certains sujets. Pour cela, il faut aller sur un terrain politique où la trahison des élites apparaît plus clairement. Sur l’évasion fiscale, le décalage entre ce que veulent les citoyen.ne.s des 27 pays et ce que font leurs représentant.e.s est insupportable. Mais pour que cela devienne central dans le débat public, il faut en faire le coeur d’une confrontation politique. Pour que le choix soit laissé aux dirigeants qui bloquent devienne : soit la loi change, soit c’est vous qui changez.

 

« Il faut aller sur un terrain politique où la trahison des élites apparaît plus clairement. Sur l’évasion fiscale, le décalage entre ce que veulent les citoyen.ne.s des 27 pays et ce que font leurs représentant.e.s est insupportable »

 

Aussi bien sur les thèmes de l’écologie que de l’économie et notamment de l’évasion fiscale, les intérêts des élites européennes convergent-ils avec ceux des peuples européens?
On touche au coeur du sujet : sur ces deux sujets, la lutte contre l’évasion fiscale et l’écologie, plus des deux tiers des populations de chaque pays estiment qu’on en fait pas assez. Rendez-vous compte : il n’y a pas d’autres sujets qui rassemblent autant du Luxembourg à la Pologne, du Portugal à la Finlande, de l’Estonie à l’Irlande.

On pourrait s’étonner que différents gouvernements ne prennent pas appui sur ce soutien massif et les perspectives de mieux vivre pour agir. En théorie, c’est facile. Mais selon Lacan, le réel c’est quand on se cogne. Eh bien pour réellement agir sur ces deux sujets, en pratique, il faut se cogner, et pas qu’un peu. Agir sur ces deux sujets, c’est remettre en cause le pouvoir des rentiers du vieux monde. Lorsque votre fortune ou votre statut social dépendent de l’industrie pétrolière, gazière, charbonnière ou nucléaire, le statu quo vous arrange. Et ces intérêts bien compris savent se faire entendre. C’est ce qui explique le fossé parfois béant entre les discours d’un Emmanuel Macron – « On est en train de perdre la bataille du climat […] Nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas » – et les actes. Et c’est évidemment tout aussi flagrant sur la lutte contre l’évasion fiscale au point que le gouvernement veut supprimer l’exit tax, une des rares mesures récemment prises contre l’évasion fiscale.

 

« Pour réellement agir sur ces deux sujets, en pratique, il faut se cogner, et pas qu’un peu. Agir sur ces deux sujets, c’est remettre en cause le pouvoir des rentiers du vieux monde »

 

Dans votre introduction « L’Europe est affaire d’espoir », vous écrivez entre autres que l’Europe, c’est la prophétie de Victor Hugo, le rêve mis en oeuvre et les prémices d’une humanité débarrassée des nationalismes qui opposent un monde où l’on peut aimer sa patrie …».  A l’heure où les fractures entre les peuples et l’Union Européenne se creusent, quelle(s) différence(s) faites vous entre le nationalisme et le patriotisme?
On peut aimer sa ville, sa région, son pays, sans forcément exalter ce sentiment au détriment des voisins. Pour moi qui suis écologiste, la terre est une patrie dont on doit prendre soin. Mais même celui ou celle qui ne partage pas mon opinion ne peut qu’être d’accord : la patrie est une communauté dont on prend soin. Cette communauté peut s’épanouir à travers les écoles publiques, les transports ou la santé publique, l’égalité des opportunités ou des emplois de qualité.. Dès lors, n’est pas patriote un mouvement, le Front National, ou qui comme certains libéraux organisent la sélection sociale à l’université et tolèrent ou font en sorte que des gens, et surtout des femmes, soient payé-e-s des salaires de misères pour des tâches pénibles.

 

 

Quel est votre regard sur le Brexit, la Catalogne, la constitution d’un nouveau gouvernement en Italie entre la Ligue du Nord et le Mouvement Cinq étoiles, ou les pouvoirs dissidents en Pologne et en Hongrie ?
Chaque situation est au carrefour d’une histoire nationale et du projet européen. Et toute sont le résultat de la rencontre d’exigences, espérances et exaspérations diverses.
S’agissant du Brexit, la tentative de David Cameron d’obtenir des avantages pour son pays par la menace du référendum a eu un double effet : unir le reste de l’Europe contre ces demandes nationales égoïstes et renforcer le mouvement nationaliste anglais contre l’appartenance à l’UE. Faire comme Cameron et demander des avantages pour son seul pays, c’est s’exposer aux mêmes conséquences.

En Catalogne, il est difficile de comprendre ce qu’il s’est passé si l’on ne prend pas en compte que depuis 2010, le gouvernement Rajoy a tout fait pour remettre en cause le nouveau compromis institutionnel négocié entre Madrid et la Catalogne. La reconcentration des pouvoir a créé une frustration grandissante, mettant les indépendantistes en situation de rassembler bien au-delà de leur camp initial.

En Italie, la montée en puissance de la Ligue est une catastrophe. Mais elle ne doit pas justifier de détourner le regard sur notre responsabilité collective, notamment sur l’absence de solidarité européenne à l’égard de la situation de l’Italie en première ligne dans la question de l’accueil des réfugiés, et sur les pistes de sortie de crise par le haut.

Dans nombre de situations, le sentiment d’injustice a donné à des mouvements nationalistes, jusque là minoritaires, les moyens de rassembler largement.

Au nationalisme j’oppose l’Europe des régions, cette vision de la coopération qui met les territoires, leur richesse culturelle, économique et naturelle au cœur du projet européen. C’est la fois la condition d’une Europe pleinement démocratique où les décisions se prennent au plus proche des besoins et des réalités citoyen.ne.s.

 

« Dans nombre de situations, le sentiment d’injustice a donné à des mouvements nationalistes, jusque là minoritaires, les moyens de rassembler largement. »

 

En tant que porte parole d’EELV, pensez-vous aujourd’hui, qu’il soit possible d’alerter les citoyens sur ces grands enjeux ? Comment déclenche-t-on cette prise de conscience auprès du plus grand nombre ?

En fait la majorité de la population est parfaitement consciente de ces enjeux. La punition infligée à la Grèce, le Brexit ont ébranlé la conviction que l’Union Européenne était irréversible. Et face à l’opposition de cette majorité de la population à la sortie de l’Europe, les souverainistes ont dû mettre l’éteignoir sur leur projet de quitter la zone euro, on l’a bien vu sur la fin de la campagne présidentielle. Si critiquer l’Europe est facile et peut servir de moteur, proposer d’en sortir vous amène à un plafond. Tant mieux.

Mais pour engager les gens au-delà de leur sympathie, il faut un plan. Dire qu’on veut améliorer l’Europe ne suffit plus pour une population légitimement échaudée par les grands discours dépourvus d’effets. Pour être crédible, il faut une stratégie. Voici pourquoi j’espère que cette proposition de plan, la désobéissance dans et pour l’Europe, contribuera au débat.

 

Comment votre parti aujourd’hui peut-il être précurseur pour sauver l’Europe ? Pensez-vous que les grands partis des différents pays soient impuissants pour y parvenir ? En somme, comment diffuser au plus grand nombre les grandes lignes de votre manifeste ?

Les écologistes sont bien placés pour incarner une “troisième voie” entre statu quo et repli souverainiste mais nous n’avons pas de plan encore assez solide. Nous sommes à la fois férocement pro-européens, et très lucides sur les dysfonctionnements actuels mais nous devons convaincre que nous pouvons être crédibles sur le fait de changer l’Europe, car même celles et ceux qui sont d’accord avec nous préfèrent parfois voter pour un projet moins ambitieux mais considéré comme plus à même de changer les choses. Nous disposons d’un outil, le Parti Vert Européen, qui rassemble des mouvements à travers l’Europe. Enfin, quand certains attendent le retour de la croissance le regard dans le rétroviseur des Trente Glorieuses alors que cette croissance est aujourd’hui synonyme de destruction de la planète et d’accroissement des inégalités, l’écologie est le projet du siècle qui vient.
Pour passer à l’échelle, je plaide pour un rassemblement des progressistes et humanistes, pro-européens sur une ligne écologiste. C’est la question posée à nos mouvements pour les prochaines européennes : avoir raison dans son coin ou construire l’alternative à l’extrême-droite et à la grande coalition libérale aujourd’hui en place..

Pour finir, quels sont vos auteurs préférés en littérature et que lisez-vous en ce moment ? Si vous deviez donner votre Putsch culturel, quel serait-il ?
J’aimerais lire plus et plus de littérature. J’ai un grand faible pour les différents Stefan Zweig, de l’épique Magellan au cynique Fouché. Et récemment j’ai dévoré Utopies réalistes de Rutger Bregman, un plaidoyer passionnant pour le revenu universel ou l’abolition des frontières. Un livre qui rallume les étoiles. Il est grand temps de rallumer celle du drapeau européen.

 

« Désobéissons pour sauver l’Europe »
Julien Bayou
Essai
Editions Rue de l’échiquier
96 pages

 


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( crédit Photo Julien Bayou – PlaceTob )

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