Hey Hey My My : L’éclectisme du rock français

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Par Nicolas Vidal – BSCNEWS.FR / Les HEY HEY MY MY font partie de la nouvelle vague de la scène française avec tout de même une particularité qui mérite d’être notée, celle du mouvement libre de leur musique.
Il y a quelque chose d’entraînant et de rafraîchissant dans leur façon de faire passer des morceaux très éclectiques.
Il n’échappera pas aux avertis que le nom du groupe représente déjà un repère musical fort comme un clin d’oeil assumé à Neil Young pour sa phrase « Hey Hey My My, my rock&roll will never die.»
Dans tous les cas, nous souhaitons au moins la même chose aux talentueux HEY HEY MY MY qui n’en finissent pas de faire parler d’eux, balançant leurs mélodies électriques sur les scènes françaises toujours en souriant.

Lorsqu’on se renseigne sur le genèse d’Hey Hey My My, on prend rapidement conscience qu’il y a eu des étapes, des changements, une progression artistique importante et une grosse part de frénésie. Le titre de ce dernier album n’incarne t-il pas à lui seul l’histoire de votre groupe ?
Julien Garnier: Oui, c’est vrai c’est un parcours avec des virages serrés. On s’est rendu compte qu’on voulait retrouver l’énergie rock de nos débuts et prendre encore plus de plaisir en live. Retrouver nos amours de jeunesse en quelque sorte.
Migraine Institute, Bristih Hawaii puis Hey Hey My My, lequel d’entre vous est chargé de choisir le nom du groupe ?
Julien Garnier: Migraine institute a été trouvé sur les bancs d’une école de commerce en plein cours de « négociation avec les américains ». Avec du recul, on ne peut pas dire qu’on a été touché par la grâce d’une géniale inspiration avec ce nom…. British hawaii a été trouvé par un ami qui décrivait ma tenue vestimentaire sans queue ni tête: un pantalon de costume et des chaussures noires avec une chemise hawaïenne, Mister Bean en vacances…. Hey Hey My My a été choisi par Julien Gaulier pour la signification de cette chanson intrigante et pour la sonorité des onomatopées.
Après vos nombreux projets artistiques, pouvons-nous dire qu’Hey Hey My My est l’aboutissement de vos envies et de votre musique ?
Julien Garnier: C’est devenu une synthèse de ce qu’on aime faire: des chansons pop mais avec une énergie rock.
Sur votre dernier album, on bascule entre le folk et l’électrique. Le nom de votre groupe est tiré de la chanson de Neil Young qui, elle aussi, comporte deux versions. Est-elle la base de Hey Hey My My ?
Julien Garnier: Comme Neil Young, on ne s’interdit rien: faire un premier album avec des guitares acoustiques (comme Harvest) et un deuxième album avec des guitares électriques (comme l’album live Rust Never sleeps).
En 1979, sur son live  » Rust Never Sleeps », Neil Young rappelle que  » Hey Hey My My, my rock & Roll will never die ». Quel est la résonance de cette phrase dans votre création musicale ?
Julien Garnier: Au premier degré ça résonne comme une furieuse envie de faire du rock quand on est sur scène. Après Neil Young critiquait probablement aussi de façon cynique le « rock and roll circus » à travers cette phrase et c’est vrai que le cirque rock avec ses codes pré-établis (le cuir, la coupe de cheveux et la fameuse rock and roll attitude figée et définie depuis 40 ans) nous rebute un peu.

On vous sent totalement libéré dans vos morceaux sans aucune contrainte de style ou de mélodie dans l’air du temps. Vous jouez ce que vous aimez tout en prenant le contre-pied des styles établis ? N’est ce pas la recette de votre succès ?
Julien Garnier: Nous fonctionnons de manière instinctive sans trop regarder ce que font les voisins, c’est vrai.
Depuis votre rencontre à Bordeaux, quel a été le moment, la rencontre ou l’élément déclencheur qui a fait ce que vous êtes aujourd’hui ?
Julien Garnier: Tout est parti d’une histoire de guitare. Nous ne nous connaissions pas et j’ai réalisé que la guitare de Julien de l’époque était la première guitare électrique sur laquelle j’avais joué 5 ans plus tôt. Cette guitare était passée par plusieurs mains entre temps. C’était un pur hasard. Un destin musical commun était né (c’est beau).
Vous avez également associé votre musique au film de Xabi Molia sorti sur les écrans en avril. Comment s’est présentée à vous cette opportunité et qu’en retirez-vous aujourd’hui?
Julien Garnier: Xabi Molia est venu nous chercher (ce qui nous a flatté!). Ce fut une expérience très intéressante de voir que certaines de nos chansons marchaient bien à l’écran. C’est passionnant de travailler sur le couple son-image. J’espère que nous ferons d’autres musiques de film.
Avec toute cette frénésie et cette allégresse déployées, il est impossible de ne pas vous demander sur quoi travaillez-vous aujourd’hui? Et à quoi devons-nous nous attendre pour les prochains mois ?
Julien Garnier: Nous souhaitons en effet communiquer cette « allégresse » comme vous dites au plus grand nombre sur les routes: c’est ça notre programme.
Que diriez-vous aux lecteurs du BSC NEWS MAGAZINE pour les inciter à se jeter sur a Sudden Change of Mood ?
Julien Garnier: Si tu achètes deux disques, on joue dans ton salon.
Pour finir, trois mots qui définissent au mieux votre formation ?

Julien Garnier: rock mais sobre et gentil .

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