Eddie Mittelette

Eddie Mittelette : immersion chez les Aborigènes

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Par Jonathan Rodriguez – Eddie Mittelette a parcouru plus de 11 000 kilomètres en vélo dans le grand désert de l’Ouest Australien. Fasciné par les Aborigènes et par sa culture vieille de plusieurs millénaires, il est allé à leur rencontre lors de deux longs voyages entre 2010 et 2013. Un voyage initiatique, physique et spirituel qu’il nous livre dans son premier récit « Aborigènes, avec les derniers nomades d’Australie ». L’occasion de parler de cette culture riche et meurtrie, de faire l’état des lieux de l’Australie, de ses paysages grandioses à sa politique menée sur les Autochtones. Rencontre.

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Vous avez parcouru plus de 11 000 kilomètres en solitaire à vélo dans l’Ouest Australien. Racontez-nous le cheminement vers cette idée incroyable…
Ce n’était pas prévu initialement. Au départ, je pensais rentrer dans l’outback Australien par les routes bitumées pour ma première expérience sur les pistes. Je ne pensais pas que le poids de mon vélo pouvait tenir sur une piste molle. C’est en allant à Punmu, avec cette communauté au cœur du désert de sable, que j’ai vu que je pouvais emprunter des sentiers battus. L’expérience m’a amené à refaire ce deuxième voyage en 2013 et elle m’a permis de traverser les pistes de l’intérieur. J’ai vu que je pouvais aller de plus en plus loin. Ce fut une surprise.

Comment vous est venue cette passion pour la culture aborigène ?
C’était assez enfoui, assez lointain à la base et cela s’est matérialisé par la pratique du boomerang. J’ai eu un déclic à l’occasion de ma première coupe du monde en 2000 à Melbourne. Je me suis découvert une fascination pour les Aborigènes. La cérémonie d’ouverture était effectuée par un Aborigène du coin qui nous avait fait une danse magnifique. Et je voulais revenir en Australie pour un an, comme beaucoup de voyageurs anglo-saxons. Ensuite, en 2003, la lecture du livre Les derniers nomades d’Australie de W.J Peasley a été déterminante. Il raconte l’expédition menée pour retrouver les derniers nomades du désert de l’Ouest. C’est fascinant et cela a contribué à ce que je décide de faire du vélo dans le désert pour aller à leur rencontre. D’ailleurs, je voulais que la première étape de ma rencontre avec les Aborigènes se fasse à Wiluna. J’ai tout un chapitre là-dessus.

Pourquoi avoir choisi le vélo comme moyen de transport ?
Le vélo était le moyen de m’en sortir dans cette zone très étendue. Je voulais me dépasser physiquement et mentalement surtout. C’était un outil, …

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