Du Luchini dans le (mystère) du texte
Par Nicolas Vidal – « J’ai pris des risques avec les médias. Que s’est-il passé avec le politiquement correct? Pourquoi ça a été un matériau d’inspiration comme un boulevard qu’on m’a ouvert ? (…). À la télévision, j’ai donc essayé d’emprunter un autre boulevard que celui du politiquement correct.» Une citation de Fabrice Luchini, certes longue, mais tellement révélatrice d’une personnalité qui, à la fois, attire et qui, parfois, dérange.
Pourfendeur du politiquement correct qui manie la langue, le comédien Luchini se situe à l’exacte convergence de la brillance d’esprit, de la dérision et de l’obsession des textes. Sûr de sa profondeur littéraire, il excelle dans la formule « à la lueur de Flaubert, j’ai appris ainsi rapidement le cirque immense qu’étaient les médias ».
L’infatuation de l’ego telle que la rejette Fabrice Luchini en ce qu’elle pourrait correspondre à l’image qu’elle renvoie de lui, il en revient donc inlassablement aux textes et préfère « témoigner d’auteurs plus grands » pour continuer d’explorer « les mystères de verbe ».
Cependant, il y a une chose plus étrange chez Luchini dans son rapport au fait que les gens (allons jusqu’à dire la «société») désertent l’univers de la littérature et du théâtre. «Moi, je ne ressens pas ça du tout. Aucune envie chrétienne. Finalement je n’ai jamais résolu ce truc étrange ».
D’où vient donc cette étonnante indifférence au desintérêt de la cité dans le sens grec du terme pour les textes et la littérature ? Pour le comprendre, il faut lire Luchini dans le texte là où tout a débuté… En vous souhaitant une très belle lecture de ce 88 ème numéro du BSC NEWS Magazine.
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