Des dizaines de rassemblements en France ce soir pour « fêter la chute de Bayrou » et préparer le 10 septembre

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La journée de ce lundi 8 septembre pourrait bien marquer un tournant politique majeur. Alors que François Bayrou joue sa survie lors du vote de confiance à l’Assemblée nationale, des dizaines de rassemblements sont d’ores et déjà annoncés dans tout le pays. Objectif affiché par les organisateurs : célébrer la probable chute du Premier ministre et préparer l’ultime bras de fer social du 10 septembre.

Les visuels circulent massivement sur les réseaux sociaux, notamment via le compte X « @mob10sept » – désormais suspendu. Ils recensent une multitude de rendez-vous, du nord au sud du pays, dans les grandes villes comme dans les communes de banlieue : Montpellier (19h, mairie), Strasbourg (20h, place Kléber), Lyon (20h, place des Terreaux), Marseille (19h, place des États-Unis), Toulouse (19h, place du Capitole), Nantes (19h, hôtel de ville), Bordeaux (19h, place Pey Berland), mais aussi Caen, Reims, Clermont-Ferrand, Rouen, Bayonne, Pau, Angers, ou encore Limoges.

La mobilisation ne se limite pas aux métropoles régionales. La carte des appels à rassemblements montre une myriade de points de rendez-vous dans les villes moyennes et en région parisienne : Mantes-la-Jolie (18h, gare), Juvisy (19h, Jean Lurçat), Montgeron (19h30, mairie), Bondy (19h30, esplanade Claude Fuzier), Argenteuil (19h30, parc mairie), Bagneux (19h30, hôtel de ville), sans oublier les arrondissements parisiens avec un chapelet de rendez-vous prévus devant les mairies du 13e, 14e, 15e, 18e, 19e et 20e.

Le mot d’ordre est limpide : « fêter la chute de Bayrou » et « préparer le 10 septembre », journée annoncée depuis des semaines comme un moment de blocage total du pays. Les slogans qui circulent renvoient directement à l’ambiance des Gilets jaunes : convergence des colères, rejet du pouvoir central et appel à la rue comme ultime recours.

La concomitance entre le vote de confiance et ces rassemblements ne doit rien au hasard. Beaucoup voient dans ce calendrier l’occasion de transformer la fragilité parlementaire de François Bayrou en déflagration sociale. Si, comme beaucoup l’anticipent, son gouvernement tombe ce lundi soir, le terrain sera déjà préparé pour le grand rendez-vous du 10 septembre.

Dans ce climat de tension maximale, l’exécutif redoute une contagion de la colère bien au-delà des cercles militants. Le spectre d’une France en feu, cumulant crise politique, effondrement économique et explosion sociale, plane désormais sur cette rentrée de septembre.

Souvent moqué pour sa prudence légendaire, François Bayrou pourrait entrer dans l’histoire, malgré lui, comme l’homme qui aura précipité la jonction entre la défiance institutionnelle et la colère populaire. Et si ce soir marque la fin de son passage à Matignon, le 10 septembre risque d’ouvrir une séquence autrement plus brutale : celle d’un pays qui décide de reprendre la rue, sans leader ni bannière, mais avec une colère intacte.

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