Le 11 juillet, sur le plateau du Média, Sandrine Rousseau n’a pas fait dans la dentelle face à la récente loi Duplomb, adoptée à l’Assemblée pour alléger certaines contraintes environnementales pesant sur les exploitants agricoles. Alors que le texte vise à réduire les lourdeurs réglementaires pour préserver la compétitivité d’un secteur dont le revenu moyen a plongé de près de 40 % en trois décennies, la députée EELV a lâché cette formule choc : « J’en ai rien à péter de la rentabilité des agriculteurs. »

Pour Sandrine Rousseau, la préservation de la santé publique et de la biodiversité prime sur les bilans financiers des exploitations. Elle dénonce un « scandale absolu » où l’on sacrifierait le long terme, et notamment la lutte contre les pesticides, sur l’autel de gains immédiats. Sur la plateforme X, cette déclaration a déclenché une vive controverse : certains saluent le courage politique de l’écologiste, d’autres y voient un mépris intolérable envers une profession déjà fragilisée – près d’un agriculteur sur cinq vit aujourd’hui sous le seuil de pauvreté.

Au-delà de l’invective, c’est tout l’équilibre entre exigence environnementale et santé économique du monde paysan qui est aujourd’hui remis en question. Sandrine Rousseau y voit l’ultime ligne rouge à ne pas franchir ; pour ses opposants, ce terme provocateur est symptomatique d’une déconnexion entre les débats politiques et la réalité des fermes françaises alors même que l’agriculture française est en danger de mort menacé par la surtransposition des normes et les accords de libre-échange notamment celui du Mercosur, qui est sur le point d’être conclu par la Commission européenne.

💥 Sandrine Rousseau : « Les agriculteurs ? J’en ai rien à péter de leur rentabilité. »
➡️ Une phrase qui fait bondir le monde agricole et relance la polémique sur l’écologie punitive.#Agriculture #BoulevardVoltaire pic.twitter.com/Y7dUj8AHgl

— Rafael Sereti (@RafaelSereti) July 15, 2025