Charles Gave: « J’envoie une lettre recommandée à la Commission européenne pour dire je sors de l’UE, je sors de l’euro, je reprends le contrôle de la monnaie »
Invité ce samedi 5 avril dans Face à Bock-Côté sur CNews, l’économiste Charles Gave a livré un diagnostic décapant sur l’état industriel de la France et les conditions, selon lui, d’un redressement national éclair. Fidèle à son franc-parler, il a dénoncé les politiques fiscales et technocratiques qui, depuis vingt ans, dissuadent les entreprises françaises d’investir sur leur propre sol.
« La puissance industrielle française est immense, mais les grands groupes comme Schneider ou Air Liquide ont compris depuis longtemps qu’il ne servait à rien de construire des usines en France. Schneider ne réalise que 5 % de son chiffre d’affaires ici. Pourquoi ? Parce que la rentabilité du capital investi en France est deux fois inférieure à celle de l’Allemagne, de l’Italie ou de l’Espagne. À cause de Bercy. »
Pour Charles Gave, la réindustrialisation ne pourra se faire que si la France retrouve une compétitivité fiscale et réglementaire comparable à celle de ses voisins européens. À défaut, « les usines seront construites ailleurs, et les emplois avec ».
Mais l’économiste va plus loin et déroule un programme radical, inspiré selon lui par les stratégies de Javier Milei en Argentine ou de Donald Trump aux États-Unis: « je commence par une lettre recommandée à Bruxelles : je sors de l’Union européenne, je sors de l’euro, je reprends le contrôle de la monnaie. »
🤏👓 Que pensez-vous de Charles Gave comme président ? pic.twitter.com/E3YcwW0Ibe
— ⚜ Eric Archambault ⚜ (@EricArchambaul7) April 6, 2025
Dans son plan-choc, Gave annonce également la suppression des 1 400 hautes autorités et comités consultatifs, soit un gisement de 130 milliards d’euros de dépenses publiques. Il propose de rappeler les Français expatriés, de baisser massivement les impôts, et de recentrer l’État sur ses fonctions régaliennes, tout en réduisant son emprise ailleurs.
« Régler le problème français, c’est enfantin. Ça prend cinq minutes, si on a le courage politique. »
Un discours au vitriol qui fait écho à un rejet croissant d’un État jugé hypertrophié et inefficace, et qui alimente, chez une partie de l’opinion, l’espoir d’un retour à la souveraineté nationale… à grands coups de hache dans l’appareil technocratique.