ZFE : “Ça va marcher”, Alexandre Jardin et Daniel Guichard appellent à la mobilisation contre les Zones à Faibles Émissions dès samedi

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Un vent de révolte souffle contre les Zones à Faibles Émissions (ZFE). L’écrivain Alexandre Jardin et le chanteur Daniel Guichard ont lancé un appel à marcher ce samedi 22 février devant toutes les mairies de France, entre 10h et 12h, pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme une ségrégation sociale imposée par le gouvernement. Le mouvement, baptisé “Ça va marcher”, se veut pacifique, mais déterminé. L’objectif est simple : marcher dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, symbole d’un retour en arrière sur ces mesures qui excluent les automobilistes les plus modestes des centres-villes sous couvert d’écologie.

Déjà mises en place dans plusieurs grandes métropoles comme Lyon, Montpellier ou encore Grenoble, les ZFE interdisent l’accès à certaines zones aux véhicules jugés trop polluants, en fonction de leur vignette Crit’Air. Une mesure qui, selon les défenseurs de l’environnement, permettrait de réduire la pollution atmosphérique et d’améliorer la qualité de l’air. Mais pour Alexandre Jardin et Daniel Guichard, ces restrictions ne sont rien d’autre qu’une discrimination déguisée contre les classes populaires, celles qui n’ont pas les moyens de changer de véhicule pour un modèle plus récent et plus conforme aux exigences environnementales.

« Cette loi est anti-républicaine. Elle est anti-gueux ; derrière le tri des voitures, c’est le tri humain », a déclaré Alexandre Jardin lors de son intervention sur la matinale de Tocsin le 17 février. L’écrivain et le chanteur dénoncent une écologie punitive et à deux vitesses, où seuls les plus aisés peuvent continuer à circuler librement, tandis que les plus précaires sont exclus de la ville.

 

 

Un mouvement qui prend de l’ampleur

L’appel à la marche n’est pas un simple coup d’éclat médiatique. Le ras-le-bol des automobilistes face aux ZFE se transforme peu à peu en une contestation populaire plus large. Alexandre Jardin le souligne en établissant un parallèle avec le mouvement des “Lanternes Rouges”, lancé par Morgan Trintignant, un entrepreneur aixois, qui dénonce lui aussi les excès d’un État jugé trop interventionniste et déconnecté des réalités des citoyens.

Dans un tweet, Jardin alerte sur la montée des tensions sociales autour de ces mesures : « Les révoltes #LanterneRouge vont augmenter comme celle des #gueux contre les #ZFE tant que la démocratie directe ne complètera pas la représentative en crise. L’écologie oui, sans ségrégation. L’impôt oui, sans délire étatiste. »Le message est clair : cette fronde dépasse la seule question des ZFE et soulève une problématique plus large, celle du droit de vivre et de circuler librement.

Les organisateurs de “Ça va marcher” rappellent que les automobilistes constituent une force massive qui pourrait, si elle se mobilise pleinement, paralyser des villes entières. « C’est quoi, les automobilistes ? Ce sont quelques dizaines de millions de gens qui, demain matin, peuvent bloquer Lyon, Marseille, Paris… », a déclaré Daniel Guichard sur Tocsin, le 17 février. Cette marche du 22 février pourrait donc être le premier acte d’une contestation de plus grande ampleur contre une politique environnementale jugée inégalitaire. Si le gouvernement pensait imposer ces restrictions sans opposition massive, il risque de découvrir qu’une fronde est en train de se structurer, portée par des figures populaires et relayée par un nombre croissant de citoyens.Loin d’être un simple mouvement d’humeur, “Ça va marcher” pourrait bien devenir l’un des symboles d’une révolte plus vaste contre la fracture sociale et territoriale. Ce samedi, les marcheurs ne feront pas que tourner à l’envers : ils tenteront aussi de renverser une politique qui, selon eux, prive les Français les plus modestes de leur droit à la mobilité.

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