Pierre-Marie Sève: « 22 des 100 derniers juges de la Cour européenne des Droits de l’Homme sont liés à des associations proches de Georges Soros »
Pierre-Marie Sève, directeur de l’Institut de la Justice aborde la question du rôle de la justice en France et en Europe, en explorant le rôle des «cours suprêmes » et leurs implications sur la législation et les décisions politiques. Les tensions entre l’interprétation judiciaire et la volonté du peuple, ainsi que les défis de l’indépendance judiciaire, posent un problème démocratique de fond.
Dans quelle mesure l’intervention des magistrats dans ces décisions reflète-t-elle une tendance croissante à l’activisme judiciaire en France et en Europe ?
Les décisions que j’ai citées dans ce fil Twitter/X sont des décisions prises par ce que l’on peut appeler des « cours suprêmes », c’est-à-dire des cours qui chapeautent d’autres tribunaux inférieurs. Alors que les Etats-Unis ont une Cour Suprême, la France en a 5, qui sont souvent amies entre elles, et parfois concurrentes.
Depuis les années 1970, ces cours suprêmes ont décidé de déborder de leur rôle d’interprétation stricte du droit pour faire la loi à la place du législateur. Dans bien des cas, ce ne sont plus les parlements qui décident, et donc le peuple, mais ce sont les juges non-élus. Prenez l’exemple de l’immigration. Si la France a eu tant d’immigration et depuis si longtemps par rapport à la plupart des autres pays européens, c’est parce qu’à la fin des années 1970, le Conseil d’Etat a décidé, seul, que le gouvernement n’avait …
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