Coupe du monde de football : des enjeux économiques et diplomatiques

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La Coupe du monde de football est l’évènement le plus suivi du monde avec les Jeux Olympiques. En 2018, c’est la moitié des habitants de la planète qui ont regardé les matchs à la télévision. Les enjeux économiques et diplomatiques d’un tel évènement revêtent une importance non négligeable pour les pays organisateurs.

Des retombées économiques aussi incertaines que variables
En 2018, la Russie accueillait la 21e édition de la Coupe du monde de football. Les retombées économiques ne se sont pas fait attendre. Le rapport du Comité russe d’organisation de la Coupe du monde indique en effet que l’évènement a rapporté l’équivalent d’1 % du PIB national. Ce chiffre peut paraître dérisoire mais représente néanmoins 12,5 milliards d’euros sur cinq ans, soit entre 2013 et 2018. De plus, 315 000 emplois supplémentaires auraient été créés. Ces retombées économiques ne sont pourtant pas toujours évidentes. Les pays hôtes investissent des sommes colossales dans la construction ou la rénovation des stades et espèrent un retour sur investissement grâce au tourisme. Mais d’un pays à l’autre, les chances de faire du profit varient considérablement. Comme l’explique Pierre Rondeau, économiste du sport, les pays qui engrangent le plus de gains sont ceux qui ont le moins besoin d’investir dans leurs infrastructures et dont l’économie ne repose pas sur le tourisme. Aussi, la Coupe du monde fut-elle particulièrement rentable pour l’Allemagne, pays hôte en 2006. Le bilan des coûts et bénéfices reste en revanche plus discuté pour ce qui concerne l’Afrique du Sud et le Brésil, pays dont les dépenses pour la préparation du mondial ont été immenses.

 

 

La Coupe du monde de football ou l’art de la diplomatie sportive
La prochaine Coupe du monde aura lieu en 2022 au Qatar et l’engouement autour de la compétition est déjà palpable. Les pronostics pour les matchs de qualification vont bon train et certains favoris se distinguent déjà comme les Pays-Bas ou la Jamaïque. Il est possible de parier en ligne sur NetBet pour découvrir la liste des champions potentiels. La rencontre mondiale promet de belles surprises et représente un évènement majeur pour le pays hôte. Car paradoxalement, la réunion de plusieurs pays s’affrontant sur un terrain de football est perçue comme une bonne occasion de faire la paix. C’est le principe de la « diplomatie sportive » selon lequel une compétition peut être utilisée par le pays organisateur pour améliorer son image. Le but est de défendre ses choix politiques et son modèle sociétal, de mettre en avant une cause nationale et d’étendre son influence. Si la plupart des pays organisateurs cherchent à atteindre ces objectifs, c’est particulièrement le cas pour le Qatar, hôte de la compétition en 2022. Ainsi Doha espère profiter de cet évènement planétaire pour s’affirmer à l’échelle régionale et internationale et défendre son modèle économique et politique. C’est l’occasion pour ce pays du Golfe de faire son entrée définitive dans « la cour des grands » et de s’impliquer de façon plus visible dans la diplomatie classique. Car le Qatar, conscient de ne pouvoir exercer du hard power, a, depuis longtemps compris la force de frappe du sport. C’est pourquoi il investit massivement dans le monde du football, notamment français. En organisation la Coupe du monde de football, le Qatar passe à la vitesse supérieure et compte bien devenir un interlocuteur incontournable dans le monde.

 

Les enjeux de la Coupe du monde de football dépassent le résultat des matchs entre équipes. Les conséquences économiques et diplomatiques, aussi incertaines que déterminantes, en font un évènement d’une importance capitale pour les pays hôtes.

 

Photo by Fauzan Saari on Unsplash

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