Sarah Barukh : « Les opposantes à la junte argentine ont été traitées comme des poules dont on récupère les œufs et qu’on abat ensuite, une exploitation de leur corps insupportable »

Partagez l'article !

Avec des mots justes, beaucoup de sincérité et de finesse, Sarah Barukh nous prend par la main pour suivre l’évolution d’un personnage terriblement attachant. À travers ce thriller psychologique fabuleux, elle explore les liens mère-fille, la transmission, les non-dits et l’écho des horreurs de l’Histoire dans le cœur de ceux qui survivent, ceux qui héritent de ces blessures et tentent d’en guérir.

Partagez l'article !

Lorsqu’elle était étudiante, Sarah a été bouleversée par la tragédie des enfants volés lors de la dictature militaire en Argentine (1976-1983). Ces drames la hantaient. Après trois romans, elle nous offre une histoire poignante, à l’intrigue menée de main de maître. Sophie, brillante avocate de quarante ans, adore son père et se sent mal aimé par sa mère et sa sœur. Depuis toujours, une ombre plane au-dessus de sa tête. Quelque chose ne tourne pas très rond. Un manque d’amour et des peurs inexpliquées l’ont fragilisée. Maniaque, obsédée par l’ordre et la propreté, elle a divorcé, mais elle a la garde de sa fille, une enfant à forte personnalité, qu’elle chérit plus que tout. Lorsque son père meurt, Sophie se brise. C’est alors qu’elle découvre dans l’appartement de ses parents, leurs passeports argentins. Le début d’une enquête passionnante. En parallèle, la voix de Nahuel. Un jeune homme qui vit en Argentine, auprès de sa mère, une ancienne détenue, une femme détruite. Le chemin de Sophie croisera-il celui de Nahuel ? Aura-t-elle la force de déterrer un lourd secret de famille ?

Comment vous est venu le désir d’écrire ce roman ? Est-ce un projet qui vous tenait à cœur depuis longtemps ?
J’ai découvert la tragédie des enfants volés de la dictature Argentine à la fin de mes études. Depuis ce jour, j’espérais trouver une histoire pour en illustrer les répercussions. Mais rien dans mes idées ne me convenait jusqu’au jour où par hasard, j’ai entendu des voix ! C’était celles de trois personnes de mon âge, des Argentins, Mariana, Pedro et Manuel, interrogés sur la découverte récente de leur véritable identité. J’avais laissé mon ordinateur ouvert sur une page Youtube et les vidéos défilaient jusqu’à ce documentaire intitulé « Identités volées » diffusé au départ sur France 24. Je me suis immédiatement identifiée à eux, à leurs doutes, à leurs …

Pour lire la suite et accéder en illimité aux articles de , profitez de notre offre de lancement

[Offre d'abonnement]

4,99€*

* Accès à tous les articles de par renouvellement mensuel
Abonnez-vous

Vous avez lu vos

1 articles offerts.

M'abonner à