Tatiana Sirotchouk : « Les langues moins répandues produisent de grandes œuvres littéraires qui méritent d’être connues des Français »

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Tatiana Sirotchouk est docteure en Langue et Littérature françaises et fondatrice (passionnée) des Éditions Bleu & Jaune qui défendent une ligne éditoriale courageuse : promouvoir les littératures d’Europe en France dans une production éditoriale étrangère, dominée très largement par l’anglais. Malgré la crise sanitaire, Tatiana Sirotchouk a continué à développer les Editions Bleu et Jaune en préparant le lancement d’une nouvelle collection « Fiction Europe ».

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Mais l’histoire de cette aventure éditoriale repose aussi fortement sur les origines européennes métissées de sa fondatrice. Un bel entretien sur le monde de l’édition, sur l’enracinement et sur la littérature européenne.

 

Quelle est la genèse de votre maison d’édition ?
J’ai fondé Les Éditions Bleu et Jaune en 2015 avec, pour ligne éditoriale, la découverte de l’Autre. Dès le départ, l’objectif était de faire office de passerelle entre les auteurs d’ailleurs et les lecteurs d’ici. Notre maison d’édition s’attache donc à cultiver l’ouverture sur le monde et à construire des ponts interculturels.
Cette ligne éditoriale n’est pas due au hasard. J’ai toujours évolué dans un milieu multiculturel où plusieurs langues et traditions se côtoyaient en permanence : je suis née en Ukraine ; ma mère est une Polonaise catholique, mon père est un Ukrainien orthodoxe. Par ailleurs, la langue et la culture russes ont été omniprésentes à l’époque soviétique.
En France, j’ai fait un doctorat en langue et littérature françaises sur le siècle le plus cosmopolite : le siècle des Lumières. J’ai travaillé ensuite en tant qu’enseignante à l’Inalco à Paris, dédié à l’apprentissage d’une centaine de langues et de civilisations, et fait partie de l’équipe de recherche Pluralité des langues et des identités (PLIDAM).

 

« Cette ligne éditoriale n’est pas due au hasard. J’ai toujours évolué dans un milieu multiculturel où plusieurs langues et traditions se côtoyaient en permanence : je suis née en Ukraine ; ma mère est une Polonaise catholique, mon père est un Ukrainien orthodoxe »

 

J’aurais pu continuer, mais vous l’aurez compris : c’est toute cette histoire qui est entrée en jeu quand il a fallu définir notre ligne éditoriale.
C’est aussi toute cette histoire qui m’a soufflé le nom « Bleu et Jaune ». Ce nom est certes un clin d’œil à mon …

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