
Fabrice Cavillon : « Mieux connaître et comprendre la civilisation romaine à Nîmes est l’enjeu majeur du Musée de la Romanité »
Putsch est allé du côté de Nimes pour découvrir le Musée de la Romanité, place forte de l’époque romaine et fortement ancrée dans les racines des Nimoises et des Nimois. A la confluence de la modernité et de l’Histoire, le Musée de la Romanité a été inauguré en juin 2018. Fabrice Cavillon, directeur de la SPL Culture et Patrimoine notamment en charge de la gestion du musée de la Romanité a répondu à nos questions pour nous présenter ce lieu incontournable de la culture romaine et de l’identité nîmoise.
Dressé au pied des arènes, le Musée de la Romanité fait la part belle à 25 siècles d’histoire. Une idée de visite incontournable si vous passez du côté de Nîmes cet été et une épopée formidable à découvrir.
Quelle est la genèse du Musée de la Romanité ?
Le projet de construction d’un musée archéologique contemporain à Nîmes est né en 2006-2007, lors de fouilles préventives précédant les travaux de construction d’un parking souterrain sur les allées Jean-Jaurès. Pendant cette campagne de fouilles, une domus (maison romaine) et deux mosaïques, dites d’Achille et de Penthée, ont été mises au jour. En excellent état de conservation, elles sont qualifiées par les spécialistes de « plus belles pièces après celles de Pompéi ». C’est cette découverte qui a renforcé la volonté de mettre à l’ordre du jour le projet d’un musée contemporain pour présenter ces oeuvres d’une grande rareté, ainsi que celles conservées dans le musée archéologique datant du XIXe siècle, devenu trop étroit.
En quoi ce musée s’inscrit-il parfaitement dans le paysage culturel et historique de la ville de Nîmes ?
Avec ce projet de musée, la Ville de Nîmes souhaitait valoriser et transmettre cet exceptionnel patrimoine dans un édifice adapté aux exigences muséographiques et aux attentes du public d’aujourd’hui. Poursuivant le processus engagé depuis des siècles – s’inspirer du bâti ancien tout en s’ancrant dans la modernité –, Nîmes lance alors un concours international d’architecture qui voit lauréat le projet d’Elizabeth de Portzamparc. Le choix d’un geste architectural contemporain face à un monument antique, tel le Carré d’Art de Norman Foster il y a quelques …