L’armée en renfort dans plusieurs grandes villes du Sud de la France

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«Quand vous avez des personnes qui meurent tous les jours sous vos yeux, on s’en fout des histoires de « on est en démocratie on ne peut pas mettre l’armée». Si ça peut permettre de sauver la vie de 100 gamins, il faut le faire coûte que coûte. (…) Les habitants ne respectent pas le confinement, maintenant il faut l’armée dans les rues. Ce n’est plus possible ». Ce sont les mots de Stéphane Gaudry, médecin en réanimation à l’hôpital Avicenne (Bobigny) et à Jean Verdier (Bondy) en Seine-Saint-Denis à nos confrères d’Actu.fr

Alors que le Premier ministre Edouard Philippe et avant lui Sibeth Ndiaye battaient en brèche l’idée même que le confinement n’était respecté dans les quartiers difficiles et qu’il fallait éviter de stigmatiser, ce témoignage de Stéphane Gaudry entretien le doute sur le respect des restrictions dans certains quartiers alors même que Christophe Castaner, Ministre de l’Intérieur annonce régulièrement le chiffre des verbalisation et le nombre de contrôle sur le territoire, avec un renforcement des contrôles notamment à l’approche des vacances d’avril.

Les propos du docteur Gaudry sont alarmants. Est-il le seul à dénoncer cette situation? Difficile de le penser.

Est-ce que cet appel à l’aide doit-il être mis en perspective avec le déploiement de l’armée dans plusieurs grandes villes du Sud depuis la fin du mois de mars. On apprend chez nos confères d’Objectif Gard dans un article du 31 mars qu’ « à partir de mercredi 1 avril et jusqu’au 1er mai inclus, l’Armée va prêter main forte et assistance aux forces de sécurité dans les grandes villes du Sud de la France. Selon un document confidentiel en notre possession, la ville de Nîmes et sa périphérie sont ciblées par les autorités pour bénéficier de cette aide des militaires à partir de demain. »

Plusieurs grandes villes du Sud de la France vont bénéficier de ces mesures du Gouvernement. On apprend également que l’Armée devra effectuer des missions de surveillance, de présence dissuasive, d’assister la population (pour des distributions massives de masques?) et elle sera mobilisée également à la protection de certains sites sensibles ou des établissements de santé. Voilà qui fait étrangement écho avec le cri d’alarme du docteur Gaudry.

En l’état, difficile d’y voir clair dans ce déploiement armé dans plusieurs villes du Sud de la France. Néanmoins, cette décision du gouvernement , même s’il se défend que l’armée n’empiétera pas sur le travail des forces de l’ordre, pose légitimement question sur la situation en France à court terme notamment sur la défense stratégique de sites sensibles et de sa présence dissuasive.

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