
Pascal Sciarini (Université de Genève) : « En Suisse, le peuple a toujours la possibilité de corriger le parlement »
Le 20 octobre, les citoyens suisses seront appelés aux urnes pour élire les deux chambres du parlement helvétique. Dans la patrie des référendums et de l’exercice de la démocratie directe, ces élections ont une dimension particulière. Pour décrypter les enjeux de ce vote, Putsch a interviewé Pascal Sciarini, professeur en Sciences Politiques à l’Université de Genève, spécialisé en politique suisse et comparée.
A quoi servent les élections suisses du 20 octobre prochain ?
Les citoyens suisses vont élire les deux chambres de l’Assemblée Fédérale, c’est à dire le parlement national. Il est composé du Conseil national, qui représente les citoyens et le Conseil des Etats, qui représente les cantons. C’est un rendez-vous électoral clé, mais moins important que les élections législatives qui ont lieu dans d’autres pays.
Pourquoi ?
Parce qu’en Suisse, on pratique la démocratie directe. Cela signifie que toutes les lois peuvent être remises en discussion par le peuple. En particulier lorsqu’il s’agit de changements de la constitution, pour lesquels il est obligatoire de les soumettre à un vote référendaire. Disons qu’en Suisse, le peuple a toujours la possibilité de corriger le parlement. De plus il ne …