
Carlos De Brito, photographe et Gilet Jaune : « Photographier un peuple qui se révolte et qui prend la parole »
Putsch a découvert le photographe Carlos de Brito au hasard des pages Facebook. Gilet Jaune et photographe établi à Frontignan (34), Carlos de Brito a pris de très nombreux clichés sur le mouvement : ronds-points, assemblées citoyennes, rencontres avec les élus, péages. « Photographier un peuple qui se révolte et qui prend la parole » est une phrase qui le guide pour témoigner » de ce grand mouvement historique qui a pris d‘abord les ronds-points, la rue, la parole et qui maintenant écrit son avenir ». Rencontre en photos.
Carlos, quand a commencé votre carrière de photographe ? Pourquoi avoir choisi la photo ?
Je me suis payé avec mon premier salaire un appareil Zénith soviétique dont le prix était abordable pour mon budget. Je photographiais ma famille, mes amis, mes camarades de classe et parfois même pendant les cours. Je prenais mon appareil photo partout.
Au début, je faisais développer chez un photographe mes photos en couleur. Puis j’ai appris qu’il y avait un laboratoire photo dans une MJC. J’ai commencé de manière didactique avec un ami. On ratait souvent nos tirages en noir et blanc mais au bout de nombreuses heures d’essais on a réussi à obtenir des développements qui nous ont plus. Le virus de la photo ne m’a jamais quitté depuis
Si vous deviez définir votre patte de photographe, que diriez-vous ?
Humaine. J’adore le contact avec les gens, déambuler dans les rues, discuter, saisir le moment, le regard, la lumière, sentir la confiance en la personne qui fera que ce sera une belle photo. Après je passe mon temps en postproduction sur un logiciel libre et je mets de la musique. Là je « compose », j’écris la photo sur mon ressenti du moment ou du sujet abordé.

Vous travaillez beaucoup autour des Gilets Jaunes dans le Sud de la France près de Frontignan. Qu’est-ce qui vous a décidé à photographier ces femmes et …