
Jean-Louis Brossard : « L’essence des Trans, c’est faire découvrir et aider les artistes »
« Nouveau depuis 1979 », voilà le slogan des Rencontres Trans Musicales de Rennes dont la renommée n’est plus à faire : celles que l’on nomme désormais « Les Trans » entament leur 40ème édition du 5 au 9 décembre 2018. C’est à cette occasion que Putsch s’est entretenu avec l’un de ses créateurs, Jean-Louis Brossard, toujours passionné de musique et surtout, assoiffé de découvertes.
Pour quelqu’un qui n’est jamais venu aux Trans, comment les présenteriez-vous ?
C’est une aventure vers l’inconnu ! C’est cinq jours de folie dans toute la ville, les bars, les salles… Il y a le parc expo mais aussi des concerts gratuits en ville. On peut en profiter pour déguster une galette-saucisse à Rennes où aller manger des huîtres à Saint-Malo… Bref, c’est la fête et c’est parti !
Les Trans 40 ans après : c’est ce dont vous rêviez quand vous avez démarré l’aventure en 1979 avec Béatrice Macé ?
Surtout, je ne pensais pas que j’en ferai mon métier ! Ce n’est que 11 ans après, en 1990, que je suis devenu salarié. Vivre de sa passion, c’est pas mal non ? Alors non, je ne pensais pas que ça deviendrait si grand et que ce serait un travail de fou. Dès le mois de janvier on repart, ça ne s’arrête jamais. Mais il y a toujours l’envie et une équipe exceptionnelle : on est bien quoi ! On a grandi, c’est vrai, mais le festival tel qu’il est aujourd’hui me convient parfaitement.
En quelques chiffres, Les Trans, ça donne quoi ? Sachant que vous proposez aussi une tournée avant le festival…
En moyenne, 60 000 entrées en comptabilisant la tournée des Trans entre mi-novembre et fin novembre. Dans le cadre des avant-premières du festival, on fait six ou sept salles de l’ouest, on part avec les groupes locaux qu’on soutient, c’est un processus d’accompagnement artistique. En amont, on répète à l’UBU (salle de concert à Rennes, ndlr) : on s’occupe du son, des lumières, c’est un gros travail. Cette année, on accompagne ATOEM (électro), Initials Bouvier Bernois (Rythm and blues), Praa (r’n’b / soul pop) et Rexregis (pop rock). Depuis 79, on soutient les artistes, on les accompagne, on discute, on partage : c’est de l’humain avant tout. Puis on a aussi donné envie : Les Trans ont permis à beaucoup de festivals de naître et de se développer.
« Mon but …