« Je, tu, elle » : Une magnifique autopsie de la passion
Depuis la nuit des temps, on sait que toute passion est triangulaire. Mieux que personne, René Girard, dans son brillant essai « Mensonge romantique et vérité romanesque » (Grasset) a analysé les affres d’Eros, ce désir du désir de l’autre qui nous pousse à aimer à la folie, dans une spirale infernale où la souffrance s’apparente à un délicieux poison.
« Je, tu, elle», explore ce vertige dans une magnifique autopsie de la passion avec tout ce qu’elle contient d’autodestructeur, d’égotiste, de ravageur et de sublime.
On pense alors à « Passion simple » d’Annie Ernaux tant la narratrice vit dans l’attente ravagée par le manque de l’autre, cet autre, ce « tu » aimé, trop aimé qui l’a délaissée. Son roman triptyque …