
Guillaume Morissette : « Je me suis mis à examiner la structure de pouvoir créée par la technologie, ce qui m’a forcé à réévaluer le rôle de celle-ci »
Il est l’un des représentants de la nouvelle générations d’écrivains québecois, mais Guillaume Morissette est différent de ses confrères du Québec : ses livres sont écrits en anglais. Putsch l’a rencontré à « America », le festival incontournable de littérature américaine de Vincennes , où il était l’un des invités.
A la différence de beaucoup de vos confrères et consœurs québecois, vous avez choisi d’écrire en anglais. Pourquoi ce choix ?
Il existe une réponse longue et une réponse courte à cette question. La réponse longue est quelque chose comme: écrire en anglais me donne un accès plus direct au reste de l’Amérique du Nord, me permet de participer plus facilement à la culture littéraire contemporaine sur Internet et me transforme en un alien permanent puisque je me trouve à occuper le rôle du francophone dans les cercles anglophones et du francophone qui écrit en anglais dans les cercles francophones. Être un alien est un rôle avantageux pour un écrivain puisque cette position me permet d’être toujours un peu à l’extérieur, toujours en mode observateur. La réponse courte est probablement : Je ne sais pas. Aucune raison particulière.
Dans votre roman Nouvel Onglet (Ed. …