
Hailey Tuck : « Larry Klein est drôle, sombre et génial. Il est un mentor pour moi »
La jeune chanteuse d’Austin (Texas) Hailey Tuck sort un album aux influences vintage à l’orée des années 1920. Recalée d’une carrière d’actrice, elle s’est lancée généreusement dans le chant et le jazz, presque par hasard. Intarissable, Hailey Tuck a pris le temps de nous répondre, d’évoquer Junk son nouvel album et de nous en dire plus sur la relation qui la lie au célèbre producteur Larry Klein avec qui elle travaille intensément sur d’autres projets. Hailey Tuck est assurément une chanteuse singulière et prévoit déjà l’avenir sous le signe du vintage musical. Rencontre avec la jeune texane.
Hailey Tuck, pouvez-vous nous parler de votre rencontre avec le Jazz ?
J’avais un professeur de chorale qui m’a donné le rôle de Dorothy dans Le Magicien d’Oz. Suite à cela, il m’a dit que j’étais une mauvaise actrice, mais une très bonne chanteuse de jazz. Il m’a conseillé de renoncer à une carrière dans la comédie musicale et de commencer à écouter du jazz classique.
Cela semble si dur, mais en réalité, j’étais trop paresseuse pour jouer. En réalité, j’étais plus une « Drama queen ». Selon lui, je ressemblais à Billie Holiday. Je devais écouter Ella Fitzgerald dans le Cole Porter Songbook et chanter en même temps. Lorsque j’ai commencé à chanter de façon plus obsessionnelle, j’avais presque envie de pleurer.
Quelles sont vos plus anciennes références musicales ? Et celles d’aujourd’hui ?
Mon grand-père aimait jouer du piano jazz pour ses amis et sa famille, et très souvent toute la journée. Mes deux parents adorent le jazz : ma mère écoute beaucoup plus de soul, et de R&B comme Al Jarreau et Sade, ou encore Earth, Wind and Fire, alors que mon père aime plus le jazz classique comme Ella Fitzgerald et Duke Ellington et Franck Sinatra. Je suis aussi devenue obsédée par Cat Stevens, Carol King et Harry Chapin. Je pense que mon influence folklorique vient de ces artistes. Aujourd’hui, j’alterne le disco, le folk, le jazz et le hip hop classique.

Et avec la musique en général ? En écoutiez-vous lorsque vous étiez enfant?
J’ai 8 à 12 ans d’écart avec mes frères et sœurs. Être la plus jeune signifiait aussi que chacun de mes parents et mes frères et sœurs se sentaient proches de moi. Je n’avais pas beaucoup d’amis, à part mes frères et mes sœurs ainsi que les livres et la musique que …