Johanna Rolland : « L’art et la culture ont réconcilié Nantes avec elle-même et l’ont projetée dans l’avenir »

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Elue Maire de Nantes à tout juste 35 ans, Johanna Rolland croit fortement à l’importance de motiver les jeunes pour qu’ils s’intéressent à la politique et s’engagent dans la vie de la cité . Elle place également la culture comme l’une de ses priorités et reste convaincue par la création d’une « Europe dynamique ». De plus, si elle se réjouit de certaines mesures décidées par le gouvernement d’Édouard Philippe, elle ne renonce pas pour autant à critiquer la politique de l’exécutif notamment sur Notre-Dame-des-Landes et sur le volet des aides sociales orchestré par Gérald Darmanin. Entretien avec Johanna Rolland.

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Comment vous êtes vous intéressée à la politique, Johanna Rolland ? Est-ce que votre environnement familial a-t-il joué dans cet engagement ?

Dans ma famille, et tout particulièrement avec mes parents, ça parlait souvent politique. Mais le déclencheur, je le situerai plus tard, lorsque j’étais à l’IEP de Lille. L’école a été envahie par le collectif des sans-papiers de Calais. Je me suis retrouvée dans ce mouvement. Nous avions une conviction profonde. Nous voulions aider des gens. D’autres formes d’engagement ont suivi notamment dans une ONG allemande, en Bosnie, pour des enfants en reconstruction dans l’après-guerre mais également en Afrique du Sud, pour monter des projets de coopération avec des ONG locales. Au Creusot, où j’ai travaillé sur la démocratie participative, une expérience professionnelle qui m’a profondément marquée. Ce sont toutes ces expériences qui m’ont forgée, qui m’ont montrée à la fois l’importance de la politique, au plus près de la vie des gens, et la manière, sans doute un peu différente, dont je voulais en faire.

Quel regard portez-vous aujourd’hui sur l’engagement politique des jeunes générations ?

Je suis très frappée de la volonté d’engagement, au sens large, de l’ensemble des jeunes que je rencontre. Il y a de leur part un profond désir d’agir, de faire, dans des domaines et pour des causes très variées. Je m’en réjouis naturellement et cela confirme ma conviction selon laquelle il y a, dans notre pays, une profonde appétence des citoyennes et des citoyens à agir en faveur de l’intérêt collectif. Bien sûr, les modalités de cet engagement ont changé. C’est vrai en matière politique, comme d’ailleurs dans le champ associatif ou syndical. Mais pour comprendre la réalité de ce phénomène, pour ne pas en rester à un constat désabusé que je crois inexact, il faut élargir. En effet, participer à des actions dans l’aide aux plus démunis ou pour …

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