Laila, comment avez-vous découvert le Jazz et plus largement la musique?
J’ai découvert le Jazz quand j’avais 15 ans, plutôt tard (mais j’ai commencé a jouer du piano quand j’étais une jeune fille, à 4 ans). Mon professeur de musique m’a initiée au Jazz pendant l’école secondaire. Je suis tombée amoureuse de la musique de Renée Rosnes et de Keith Jarrett ainsi que d’autres pianistes qui pratiquent aussi la musique classique. Leurs jeux étaient comme un pont pour moi entres les deux styles – Jazz et Classique.
Comment a commencé votre carrière?
J’ai commencé à jouer dans les spectacles professionnels pendant mon adolescence, sur les marchés et les restaurants. Grâce à cela, j’ai pu jouer et me familiariser aux espaces publics. Après, j’ai eu la chance de faire des tournées avec d’autres artistes, comme Chris Botti, Paula Cole, Suzanne Vega et Sting ! C’était mes débuts sur les grands scènes internationales!
À partir de quand avez-vous souhaité composer et prendre personnellement votre envol ? Comment avez-vous vécu cette émancipation?
J’ai souhaité me lancer après avoir collaborée avec d’autres auteurs-compositeurs comme Paula Cole, Suzanne Vega et Sting. J’ai pris conscience de la puissance de la musique originale et le façon dont elle peut toucher les autres.
D’où tirez-vous vos influences musicales, Laila Biali?
J’ai en réalité beaucoup d’influences! De la musique classique à la funk muic, j’aime beaucoup de styles. Voici quelques artistes importants pour moi: Björk, Radiohead, Joni Mitchell, Keith Jarrett, Kenny Wheeler, Karkwa (de Montréal), Laura Mvula, Sarah McLachlan, Norma Winstone, Geoff Keezer, Robert Glasper, et bien d’autres!
Plus jeune, avez-vous grandi dans un univers musical?
Ma mère a joué un peu du piano, mais pas beaucoup, et mon père ne jouait par contre d’aucun instrument. Mais ils écoutaient la radio tout le temps, alors, notre maison était toujours pleine de musique.
Comment avez-vous trouvé votre propre voix au fil des années?
Il a fallu beaucoup de patience et de persévérance, spécialement pour ma voix. J’ai dû pratiquer et jouer dans de nombreux spectacles afin acquérir la confiance et l’assurance nécessaire pour chanter devant du public. Maintenant, je suis très à l’aise.
Comment avez-vous choisi les musiciens qui vous accompagnent sur cet album alors même qu’ils viennent d’horizon très différents?
J’ai choisi quelques musiciens avec qui je joue depuis des années – Lisa Fischer, Jo Lawry, Larnell Lewis, George Koller et mon mari, Ben Wittman. Mais j’ai choisi également d’autres musiciens pour la première fois, comme Ambrose Akinmusire, Sam Yahel et Mike « Maz » Maher. J’adorais leur son et c’était comme un rêve de travailler avec eux ! Tout les musiciens ont amené quelque chose de spécial à l’album.
Pourquoi ce choix de nom d’album , Laila Biali ? Qu’évoque t-il ?
Cet album est comme une introduction, d’une certaine manière . Durant les dernières années, j’ai exploré beaucoup de styles et de genres. Intituler l’album par mon nom « Laila Biali », c’était une manière de me présenter comme le résultat de toutes ces explorations.
Si vous deviez définir votre jazz, que diriez-vous ? Et si vous deviez évoquer votre album en deux mots ?
Je définis mon style comme un mélange de Jazz et de Pop, avec un ancrage dans le piano. En seulement deux mots: « Genre-bending Jazz. » Je ne sais pas comment dire ça en français !
Quelles vos références dans le jazz canadien ?
J’ai beaucoup d’influences de jazz canadien. Je pourrais citer notamment Kenny Wheeler, Renee Rosnes, Diana Krall, Don Thompson …
Pour finir, pouvez-vous nous dire quelques mots sur votre collaboration avec Sting ?
C’était vraiment magnifique! C’est quelqu’un d’unique et de gentil. Il a beaucoup de passion pour la musique et il travaille dur! Je l’admire.
Laila Biali sera au Sunside ( Paris) le 2 mai > Réservez vos places ici
Laila Biali – » Laila Biali » – Act Music
( crédit photo Rocky Nolan – Act Music )