François Cérésa

François Cérésa : « Les gens qui ne lisent pas ou qui ne vont pas au cinéma se privent d’un grand bonheur »

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Ils sont si rares les romans sur le bonheur conjugal qu’on se demande si celui-ci ne sera pas un brin ennuyeux. Il n’en est rien ! François Cérésa nous invite à un voyage à deux, émaillé d’épisodes érotiques et gastronomiques où l’on croise Modiano sur le lac d’Annecy, on se ballade de Capri à Vienne sur les traces de Zweig, avec Proust à Cabourg et sur les lieux de tournages des western spaghetti. Pour Marc et Mélinda, de quoi retrouver le plaisir de se séduire, de rire, de faire des folies et d’aimer, comme au premier jour. Tout commence pourtant mal : reproches, disputes, le quotidien d’un vieux couple. Sauf que Mélinda apparaît subitement telle qu’elle était à trente ans, aussi belle que Jane Fonda !

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Le début d’une nouvelle vie où Marc partage l’avis d’Aragon : « C’est la femme qui fait l’homme ». Rédacteur en chef à Service littéraire, un journal d’écrivains sans langue de bois, François Cérésa nous fait partager sa passion pour le cinéma, la littérature et les bons restaurants. Un véritable épicurien ! Son roman saupoudré d’auto-dérision, écrit dans une langue élégante et enlevée, respire l’optimisme, le goût du beau, des plaisirs de l’instant. Un conseil : offrez-le à vos amis et à votre compagne !

Comment vous est venue cette idée de faire apparaître la femme de Marc, marié depuis longtemps, telle qu’elle était à trente ans, aussi belle que Jane Fonda ?
A l’origine, c’était un rêve. J’ai de la chance, je fais des rêves qui me permettent d’avoir de l’imagination… Au fond, c’est une histoire à la Marcel Aymé qui se termine un peu comme une nouvelle de Buzzati. Cela dit, ma femme, qui ne s’appelle pas Mélinda (dans le remarquable film de René Clément, « Les Félins », les deux héros s’appelaient Marc et Mélinda), quand elle était jeune, ressemblait à Jane Fonda. Un roman, parfois, pour avoir de la tenue, doit être comme un plat sophistiqué, avec beaucoup d’ingrédients et une saveur qui priment. Pourquoi pas la nostalgie ? pourquoi pas l’entrain? L’important, pour moi, c’était de dire, malgré la lassitude et le quotidien dans la vie d’un couple qui approche de la vieillesse, qu’on peut s’en sortir autrement qu’en se séparant. Le regard sur l’autre doit rester inchangé. J’aime cette parole de Saint Augustin : « Le bonheur, c’est continuer à désirer ce que l’on possède ». Le plus dur, c’est de garder la faculté de rire. Tout est déjà assez merdique comme ça. Si l’on ne rit plus, tout est foutu. Dans mon histoire, Marc et Mélinda réapprennent le désir, bien sûr, mais également le rire.

En quoi le personnage de Marc vous …

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