
Richard Russo : «Les États-Unis ne sont plus aussi progressistes que par le passé»
Partagez l'article !Des yeux malicieux et toujours un sourire aux lèvres, Richard Russo raconte depuis plus de 20 ans son Amérique. Une Amérique bien loin des Avengers et autres supers héros, une Amérique réaliste, sombre, déprimée. Richard Russo, lauréat du Grand Prix de Littérature Américaine 2017, offre avec A malin malin et demi une suite à […]
Des yeux malicieux et toujours un sourire aux lèvres, Richard Russo raconte depuis plus de 20 ans son Amérique. Une Amérique bien loin des Avengers et autres supers héros, une Amérique réaliste, sombre, déprimée. Richard Russo, lauréat du Grand Prix de Littérature Américaine 2017, offre avec A malin malin et demi une suite à son premier roman Un homme presque parfait. Toujours avec humour et dans une ambiance flirtant avec l’univers des frères Coen, il continue de dresser le portrait d’une Amérique qui ne rêve plus.
Dans A malin malin et demi, vous êtes de retour à North Bath, ville créée il y a 24 ans dans votre premier roman, pourquoi ?
Si vous m’aviez posé cette question à l’époque, je vous aurais répondu que c’était pour tenir une promesse faite à mon très bon ami Howard Frank Mosher, écrivain lui aussi. Pendant près de 20 ans il m’a demandé des nouvelles de l’inspecteur Raymer et de Sully (personnages principaux des romans de Richard Russo) comme s’ils étaient réels. Lorsque je me suis présenté à nouveau devant mes personnages après toutes ces années, j’ai réalisé que la vraie raison de cette suite était plus personnelle. Sully a été calibré sur mon père, mort quelques années avant Un homme presque parfait. Écrire ces romans c’était comme le ramener à la vie et passer à nouveau du temps avec lui. Cela m’a fait réaliser quelque chose d’extrêmement important : les morts sont encore parmi nous d’une certaine façon. Cette idée m’a frappé pendant l’écriture de mon dernier livre et je pense que c’est vraiment de ça dont il s’agit : les relations …