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Michel-Edouard Leclerc : « La culture est le ferment de la relation sociale »

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Par Nicolas Vidal – Michel-Edouard Leclerc, PDG de l’enseigne Leclerc est avant tout un passionné de culture au-delà de son statut de grand patron français.Dans un long entretien, Michel-Edouard Leclerc s’exprime franchement sur la culture et ses enjeux, ainsi que son militantisme forcené à la faire vivre et à la promouvoir via la marque Leclerc notamment par la déclinaison des Prix Landerneau.

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Dans quel environnement culturel avec-vous grandi, Michel-Edouard Leclerc ?
Je suis né en Bretagne à Landerneau dans une famille qui travaillait beaucoup. Les moments d’intimité familiale étaient rares. C’était le début des centres Leclerc. Nous étions 4 enfants livrés à nous-même d’où un temps important consacré à la lecture aussi bien enfant qu’adolescent. J’avais le droit de tout lire dans une bibliothèque familiale qui s’est enrichie au fur et à mesure de la réussite de nos parents. Nous lisions aussi le journal très jeune. C’est notamment dans le quotidien Ouest France que j’ai découvert les stripes de plusieurs dessinateurs, des comics ou des BD comme Popeye ou Dick Tracy. J’étais un enfant très solitaire bien qu’ayant deux soeurs.
J’ai fait plusieurs fois le tour du monde grâce à la littérature de voyage. Je pense notamment à Mark Twain ou à Israel Potter, Jack Kerouac, Melville, Burroughs.
Nous étions des clients hebdomadaires d’une très belle librairie de Brest appelé la Presse de la Cité tenue par un Le Bris qui avait par ailleurs dans ses ancêtres des liens de parentés avec Jack Kerouac.
J’ai aussi beaucoup lu de littérature jeunesse en dévorant toutes les collections de cet âge-là. Puis j’ai acheté des livres d’histoire. À 12 ans, je suis entré en pension où nous avions 3 heures de lecture quotidiennes obligatoires pour lesquelles nous devions rendre des fiches de lecture. J’ai appris donc à lire mais également à restituer. Ce fut donc un apprentissage et une découverte du monde. J’avais également en charge de créer une sorte de musée où je découpais les reproductions de Time Life Magazine ou de Paris Match que j’exposais.
J’ai été très influencé par mes parents passionnés de patrimoine et d’archéologie. Nous parcourions la Bretagne pour voir toute une foule d’églises romanes et des églises de la renaissance tardive bretonne. La culture a baigné mon …

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