I am the Cosmos : un seul en scène brillant sur l’existence
Par Eloise Bouchet – « Qui n’a pas compris le titre, I am the cosmos ? », demande Luc Guiol au début de son spectacle avant de poursuivre, ironique : « il n’y a pas de honte. Enfin, si, un peu quand même ». Un titre ambivalent qui exprime la conviction du personnage d’être au centre de l’univers tout en révélant le risible de sa vanité. Ce seul en scène très réussi, empruntant la forme d’une conférence Ted Talk, mêle habilement humour pince-sans-rire et réflexions ontologiques.
Entre égocentrisme et conscience de son insignifiance, le personnage oscille. Cette ambiguïté, il la restitue avec un humour noir, un flegme qui ne faillit jamais, même devant une salle hilare, et, distillés çà et là, des moments absurdes aussi surprenants que cocasses.
Luc Guiol entre en scène comme il entre dans la vie : en trébuchant. Il s’y prend à plusieurs reprises, sans …