La littérature, entre médiatisation et bien-pensance
Tribune de Sabrina Grimaldi ( fondatrice de Publishroom) – Je n’avais pas prévu d’évoquer ces deux sujets, en apparence distincts (c’est un peu scabreux j’en conviens) mais l’intervention de Vincent Kaufmann (professeur de littérature et d’histoire des médias, à l’université de Saint Gall, en Suisse) ce matin sur France Inter et la lecture d’un article sur slate.fr sur les détecteurs de « faux-pas littéraires » ont soudainement résonné.
La littérature a souvent été un acte d’irrévérence sociale et politique, aussi bien dans sa forme et l’usage de la langue, que par le traitement des sujets, peu conformes ou voire contraires aux conventions sociales.
Nous avons une tradition de l’écriture de la rupture, depuis Rabelais en passant par Sade et Houellebecq aujourd’hui. Or, notre société contemporaine, fortement marquée par le …