Rentrée littéraire : les bios romancées seraient-elles plus rentables et plus chic ?
Par Emmanuelle de Boysson – Quelqu’un l’a dit. Depuis les chroniqueurs suivent et osent dénoncer la tendance à l’exofiction. Ca fait longtemps que je regrette ce choix des éditeurs d’estampiller romans des biographies, fussent-elles romancées. Paraît que ce serait plus rentable, plus chic.
Un éditeur m’avait d’ailleurs conseillé de me tourner vers une personnalité exceptionnelle pour avoir plus de chances de vendre. Il m’aurait fallu choisir un angle : sa nounou, sa maîtresse, son chien… ou ses derniers jours. Pour mon prochain roman, j’ai même regardé les commémorations de 2019 (la liste du ministère n’étant pas encore officielle) : naissance d’Hemingway, de Jacques Laurent, de Gérard Oury, mort de Segalen, publication de « A l’ombre des jeunes filles en fleurs » et …